Depuis l’époque de la Reconstruction, qui a suivi la guerre de Sécession, après 1865, les électeurs américains n’ont élu que sept sénateurs noirs au Congrès de Washington et seulement deux gouverneurs noirs.

Cette année, à l’occasion des élections de mi-mandat, qui se tiendront le 8 novembre prochain, 16 candidats et candidates noirs (13 démocrates et trois républicains) présentent leur candidature, et ce “de la Floride au Wisconsin”, souligne le Washington Post.

Renforcer la diversité

Si certains de ces candidats ont peu de chances de l’emporter, d’autres partent avec un net avantage en matière de popularité et de fonds, explique le journal, en soulignant que cela pourrait “renforcer la diversité au sein d’institutions politiques comme le Sénat de Washington ou le petit cénacle des gouverneurs d’État – encore largement dominées par des hommes blancs”.

Qui plus est, parmi ces candidates et candidats figurent certaines personnalités déjà bien installées au niveau local, comme le sénateur républicain de Caroline du Sud, Tim Scott, ou le sénateur démocrate de Géorgie, Raphael G. Warnock, tous deux candidats à leur réélection. En Géorgie toujours, l’ancienne députée démocrate Stacey Abrams est, elle, candidate pour la seconde fois au poste de gouverneur d’État.

Des campagnes “plus que parfaites”

Comme le souligne le quotidien de la capitale fédérale américaine :

“Ce record du nombre de candidates et candidats noirs intervient dans un contexte de tensions culturelles et raciales.

Alors que la campagne des midterms entre dans sa phase finale, certains de ces candidats “s’attendent à subir des attaques teintées de racisme portant sur leur programme ou leur personnalité”. Et tous soulignent qu’ils ont encore et toujours l’impression que les “Africains-Américains doivent mener des campagnes électorales plus que parfaites pour espérer pouvoir être élus”, conclut le Washington Post.