L'armée ukrainienne poursuit sa route et enchaîne les victoires. Depuis le début de leur contre-offensive au début du mois, les troupes de Volodymyr Zelensky reprennent progressivement le contrôle de l'Est du pays, envahi par les russes. Après avoir récupéré les zones très stratégiques de Kharkiv et Izium, l'Ukraine a cette fois-ci planté son drapeau dans la région de Louhansk, explique le Guardian.
Pour l'instant, les soldats ukrainiens ont juste repris la commune de Bilohorivka, de 1000 habitants environ, à côté de la ville de Lysychansk. La victoire est petite mais hautement symbolique : désormais, Vladimir Poutine n'a plus le contrôle total de cette région du sud-est, qui était un des postes les plus solides de son invasion. Cela faisait deux mois et demi que l'Ukraine n'avait plus aucun pouvoir sur la zone.
Serhi Haïdaï, le gouverneur ukrainien de Louhansk, a expliqué via l'application Telegram que les forces ukrainiennes ont « repris le contrôle total de Bilohorivka » avant de s'enthousiasmer : « Petit à petit, centimètres par centimètres, nous délivrerons notre pays entier des mains de l'envahisseur ». Il détaille également l'opération menée par Kiev : « L’armée de l’air a frappé vingt-quatre zones de concentration de main-d’œuvre et d’équipements militaires ennemis, quatre positions de systèmes de missiles antiaériens et un dépôt de munitions ». Avant d'ajouter : « Nos unités de défense aérienne ont détruit un avion SU-25, un missile aérien guidé et trois drones ennemis. »
Ni une, ni deux, les alliés du Kremlin réagissent. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse d'État russe TASS, la « république populaire de Lougansk (le nom russe de la région) » a réclamé un « referendum immédiat » en faveur d'un « rattachement à la Russie ». Cette république factice est constituée de dirigeants pro-Moscou, qui paniquent face à la progression militaire de l'Ukraine. « [Ce referendum] ouvrira de nouvelles opportunités vers la renaissance et la restauration du pouvoir de notre région, et son retour à une vie pacifique à part entière », conclut le communiqué.
Pendant ce temps-là, Volodymyr Zelensky continue sa percée, entouré d'alliés internationaux. Alors que la Première ministre britannique Liz Truss lui a réaffirmé son soutien, la France a promis de lui envoyer une cinquantaine de blindés et prendre en charge la formation des militaires ukrainiens.