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Guerre en Ukraine: des "crimes de guerre ont été commis" selon les enquêteurs de l'ONU

La commission d'enquête de l'ONU sur l'Ukraine a conclu que des "crimes de guerre" ont été commis depuis le début de la guerre, en février dernier.

La commission d'enquête de l'ONU sur l'Ukraine a affirmé vendredi que "des crimes de guerre ont été commis" dans le pays depuis l'invasion par la Russie, le 24 février dernier.

"Sur la base des preuves recueillies par la Commission, celle-ci a conclu que des crimes de guerre ont été commis en Ukraine", a déclaré le président de la commission, Erik Mose.

Lors de ce premier compte-rendu oral, Erik Mose a énuméré certains de ces "crimes de guerre", avec, parmi eux, les bombardements russes sur des zones civiles, de nombreuses exécutions, la torture et les mauvais traitements et les violences sexuelles.

Inquiétude sur les civils

Parmi les inquiétudes de cette Commission, "les souffrances que le conflit armé international en Ukraine a imposées à la population civile" notamment les conséquences de ce qu'elle appelle les "armes explosives": "une source de souffrances immenses pour les civils (causant des) dommages aux bâtiments résidentiels et aux infrastructures, y compris les écoles et les hôpitaux."

La Commission internationale indépendante sur l'Ukraine déplore aussi des attaques aveugles, sans distinction entre civils et combattants, avec "des attaques avec des armes à sous-munitions ou des systèmes de lance-roquettes multiples et des frappes aériennes dans des zones peuplées".

Les enquêteurs ont aussi constaté des cas "de violences sexuelles, d'actes de torture et de traitements cruels et inhumains" commis par "certains soldats de la Fédération de Russie":

"Il existe des exemples de cas où des proches ont été forcés d'assister à des crimes. Dans les cas sur lesquels nous avons enquêté, l'âge des victimes de violences sexuelles et sexistes variait de quatre à 82 ans."

Des enfants ont aussi été "violés, torturés, séquestrés illégalement, tués et blessés lors d'attaques aveugles à l'arme explosive", note la Commission.

Beaucoup d'exécutions de de tortures

La Commission dit avoir été "frappée par le grand nombre d'exécutions dans les régions" visitées:

"Les éléments communs de ces crimes comprennent la détention préalable des victimes ainsi que des signes visibles d'exécutions sur les corps, tels que les mains liées derrière le dos, les blessures par balle à la tête et les gorges tranchées."

De nombreux cas de tortures ont été notés par les enquêteurs et notamment des cas de victimes arrêtées en Ukraine, transférées en Russie "et détenues pendant des semaines dans des prisons. Les interlocuteurs ont décrit les passages à tabac, les décharges électriques et la nudité forcée, ainsi que d'autres types de violations dans ces centres de détention." La Commission note des cas de prisonniers transférés en Russie qui ont disparus.

MM avec AFP