Le 21 septembre, près de sept mois après le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, dans leurs déclarations, le président Vladimir Poutine et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou ont ajusté leur plan en renforçant les positions russes dans la zone de combat.

La question territoriale constitue l’une des deux principales nouveautés. Dans son discours du 24 février, le président avait seulement évoqué la libération du Donbass, à savoir les républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Louhansk (RPL), reconnues par la Russie. Aujourd’hui, c’est l’annexion au minimum des régions de Kherson et Zaporijjia qui est annoncée – à condition que tel soit le souhait exprimé par les populations de cette zone lors des référendums [qui doivent avoir lieu du 23 au 27 septembre, et dont la légitimité n’est pas reconnue par le camp occidental].

La géographie de l’offensive russe évolue

En vérité, il n’y a là aucune contradiction. Comme l’a souligné un jour le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la géographie de cette opération militaire a évolué dans le temps. En partie notamment en raison des agissements inconsidérés du régime de Kiev. Par son refus de négocier avec la Russie, ainsi que par le traitement inhumain que l’Ukraine réserve à ceux qu’elle considère pourtant comme ses citoyens. […]

“Moralement, nous n’avons pas le droit de livrer ainsi nos proches à leurs tortionnaires, nous ne pouvons que répondre à leur volonté de choisir eux-mêmes leur destin”, a déclaré Vladimir Poutine.

Certes, aujourd’hui seuls les habitants des régions de Kherson et Zaporijjia sont invités à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes, mais “nos proches” vivent également à Mykolaïv. […] Ils vivent aussi dans la région de Kharkiv [reprise par les forces ukrainiennes c