Haute Garonne : un radiologue accusé de viols, l'affaire classée par le parquet, les plaignantes tentent de relancer l'enquête

  • Les deux plaignantes accusent le praticien à la retraite de « pénétration digitale » hors de tout cadre médical.
    Les deux plaignantes accusent le praticien à la retraite de « pénétration digitale » hors de tout cadre médical. DDM - Stéphanie Leborne
Publié le , mis à jour
S.Gi. et H.B.

l'essentiel Deux patientes accusent de viols un radiologue du Comminges. Le parquet de Saint-Gaudens a classé la plainte. Leur avocate use d’un ultime recours pour relancer l’affaire.

« Je n’arrive pas à comprendre pourquoi le parquet de Saint-Gaudens classe le dossier. On a tout de même deux femmes qui expliquent avoir été violées par le même radiologue à plus de dix ans d’intervalle », martèle Me Anne-Claire Le Jeune, avocate spécialisée dans la défense de victimes d’infractions sexuelles.

Sous couvert d’actes médicaux, l’une en 2007, l’autre en 2019 auraient subi, selon cette membre du barreau de Paris, « des pénétrations digitales (*) avec des va-et-vient de plus en plus violents » de la part de ce praticien qui exerçait dans le Comminges. La juriste actionne tous les leviers possibles aussi bien judiciaires que médiatiques pour relancer cette affaire.

Elle espère renvoyer devant les assises ce radiologue à la retraite : « J’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile afin qu’un juge d’instruction reprenne le dossier. Le travail des enquêteurs a été extrêmement méticuleux. Il a permis d’écarter la thèse d’un complot fomenté par mes deux clientes. En compulsant leurs relevés téléphoniques, ils ont pu établir qu’elles ne se connaissaient pas avant que l’affaire n’éclate. Les rapports des experts psychiatres sont aussi très favorables à mes clientes. Ils suggèrent que leur récit est crédible, qu’il est peu probable qu’elles affabulent », L’avocate indique par ailleurs qu’une autre patiente du radiologue l’aurait accusé d’agression sexuelle : « Elle a confié aux enquêteurs que lors d’une échographie du pouce, ce médecin a placé son coude sur le sexe de cette femme en effectuant des mouvements circulaires.

« De la justice spectacle »

Christophe Amunzateguy, le procureur de la république de Saint-Gaudens n’entre pas dans le détail du dossier mais défend sa décision de classer sans suite cette plainte : « Je ne suis pas un grand fan de la justice spectacle, je la préfère dans les palais de justice. Ni le parquet de Saint-Gaudens, ni le parquet général n’ont été destinataires d’une contestation suite au classement sans suite de cette affaire. L’erreur humaine existe, et la contestation du classement sans suite permet de reprendre en compte le dossier, d’entendre les requérants, et éventuellement de relancer l’enquête. Lorsque deux autres victimes se sont greffées sur le dossier de la première plaignante, les investigations ont d’ailleurs repris. Mais en droit, pour retenir une qualification, il faut démontrer des éléments. À défaut, l’affaire est classée. »

(*) Dans certains cas tout à fait admis par la pratique médicale, un radiologue peut procéder à des échographies intravaginales ou des hystérographies. Pour cela, il doit introduire manuellement une canule dans le vagin de la patiente.

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Les commentaires (2)
espritdesel Il y a 1 année Le 26/09/2022 à 22:10

ou ex t'ait il ?

Pierre.ed Il y a 1 année Le 28/09/2022 à 15:11

à Salies du salat.