Abandon d'animaux : ce nouveau motif qui sature les refuges de la SPA

Mathilde Joris | Reportage TF1 Léa Deschateaux, Lucas Garcia et Emma Alonzo
Publié le 23 septembre 2022 à 17h04

Source : JT 13h Semaine

La SPA déplore un nombre croissant d'abandons d'animaux de compagnie en France.
Dans le même temps, les adoptions sont en baisse.
Les équipes de l'association relèvent un nouveau motif qui pousse les propriétaires à se séparer de leur chien ou leur chat.

La Société protectrice des animaux (SPA) affronte une arrivée massive de bêtes à poils dans ses 63 refuges. Rien qu'entre mai et août, plus de 16.400 chats, chiens et autres rongeurs ont dû être recueillis. Résultat, les refuges sont saturés : dans celui de Montpellier que visite TF1 dans le reportage ci-dessus, on compte 450 animaux pour 400 places. Une situation inédite en partie due à un nouveau motif d'abandon qui a émergé depuis peu : le coût que représente un animal de compagnie. 

La directrice du refuge montre ainsi un chien dans sa cage : "Il a 11 ans, les gens nous l’ont ramené parce qu’ils n’ont plus d’argent et ne peuvent pas subvenir à ses besoins", assure-t-elle. Parallèlement, la SPA déplore une baisse des adoptions, chiffrée ici à moins 30%. "Les gens se demandent si c'est raisonnable de prendre un animal alors qu'on ne sait pas nous-même comment nous allons pouvoir finir le mois", explique Annie Benezech. 

Croquettes, frais vétérinaires... Tout augmente

D'après une enquête d'Harris Interactive pour Cetelem (2021), les possesseurs d'animaux dépensent 51 euros par mois pour nourrir leur bête. Pour certaines espèces de chiens, il faut même compter une centaine d'euros. Laura Salome vit avec un chien, cinq chats et deux cochons d'Inde. Et la facture est salée : 300 euros par mois. "Ça a augmenté facilement de minimum 100 euros par mois", calcule-t-elle face aux caméras de TF1, tout en précisant avoir cessé d'acheter certaines marques ou certains produits, notamment des croquettes médicalisées. Car son budget croquettes a fortement augmenté, conséquence de la hausse des prix des céréales, de la viande et du gaz, indispensables pour les fabriquer. 

Outre l'alimentation, les frais vétérinaires sont aussi concernés par l'inflation, avec une hausse des prix constatée de 2% depuis l'année dernière.

Face à cette crise, la SPA va ouvrir ses portes aux aspirants adoptants le deuxième week-end d'octobre. Objectif : désengorger les refuges pour alléger la pression sur les bénévoles. 


Mathilde Joris | Reportage TF1 Léa Deschateaux, Lucas Garcia et Emma Alonzo

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