Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) est resté pratiquement stable en 2021 par rapport à 2020 en France, mais les chiffres sont en baisse pour les femmes de moins de 25 ans et notamment pour les mineures, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée mardi 27 septembre.

Au total, 223 300 IVG ont été enregistrées en 2021, contre 222 000 en 2020 (année marquée par une baisse des conceptions pendant le premier confinement lié au Covid-19) et 233 000 en 2019, précise l’étude.

Diminution chez les moins de 30 ans

Rapporté au nombre de femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans), le taux de recours à l’IVG a atteint l’an dernier 15,5 ‰, pratiquement stable par rapport à 2020 (15,4 ‰). L’avortement « continue à décroître parmi les plus jeunes femmes », en dessous de 30 ans, note la Drees.

La baisse est particulièrement notable pour les femmes de 18 et 19 ans, chez qui le taux de recours est passé de 21,5 ‰ en 2014 à 17,2 en 2019, puis à 14,3 en 2021. Pour les mineures, âgées de 15 à 17 ans, le taux est passé sur la même période de 8,7, à 6,0, puis 4,9 ‰.

Le nombre de naissances a également baissé chez les femmes jeunes, si bien que, chez les moins de 30 ans, les « ratios d’avortement », c’est-à-dire le rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances, sont restés stables entre 2018 et 2020.

Disparités pour l’accès à l’IVG

Les disparités régionales en la matière sont très marquées, notent les auteurs de l’étude : le taux de recours à l’IVG atteint ainsi 11,5 ‰ dans les Pays de la Loire, mais 22,1 en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans les départements d’outre-mer, l’avortement est deux fois plus fréquent qu’en métropole, avec un taux moyen de 29,6 ‰, contre 14,9. C’est en Guadeloupe que le taux le plus élevé a été relevé l’an dernier, avec 47,2 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans.