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Vers une heure du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, un cri réveille les habitants d'un petit immeuble dans un quartier résidentiel d'Angers. Quelques instants plus tôt, l'habitante du rez-de-chaussée a été tirée de son sommeil par un individu assis sur elle à califourchon, un couteau à la main. Après s'être débattue, la victime, dans un sang-froid exceptionnel, a ensuite tenté d'amadouer son agresseur, lui proposant une cigarette. La scène s'est terminée dans le fracas d'une lutte, que le voisin du dessus comparera à « un déménagement ». La jeune femme de 26 ans finit par mordre jusqu'au sang l'homme qui parvient à prendre la fuite. Fin du calvaire, il aura duré environ un quart d'heure. Une éternité pour la victime.
Rapidement, les forces de l'ordre interpellent un homme correspondant aux descriptions et, surtout, présentant des traces de morsure à la main. Placé en garde à vue, il est loin d'être un inconnu des services. Lorsque les policiers entrent son nom dans l'ordinateur, le Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) clignote. Florian G., 30 ans, a été placé en détention provisoire pour violation de domicile, tentative d'extorsion avec arme et agression sexuelle. Un univers carcéral qu'il connaît bien puisqu'il venait tout juste de le quitter. Il avait été au mois de juillet, après avoir purgé sept des dix ans de la peine prononcée en 2017 par la cour d'assises du Maine-et-Loire pour deux viols et une agression sexuelle commis entre août 2014 et mars 2015, dans cette même ville.
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Un « comportement de prédateur » signalé en 2017
L'un des avocats qui l'avaient défendu à son premier procès est aujourd'hui davantage étonné par la rapidité de cette récidive que par la récidive elle-même de son ancien client. « Dans ce cas de figure, les risques de recommencer sont très fréquents », assène aujourd'hui l'avocat. Mais cela ne faisait visiblement déjà aucun doute en 2017, selon un enquêteur qui, à l'audience, avait souligné le « comportement de prédateur » de cet employé d'un abattoir qui profitait de la vulnérabilité de ses victimes (parfois alcoolisées en sortant de boîte de nuit) pour les attaquer dans la rue ou à leur domicile.
Si l'intéressé, qui vivait en couple et était sujet à de graves addictions, n'avait pas fait appel de sa condamnation, il n'avait toutefois eu de cesse de minimiser à la barre les faits de nature sexuelle qui lui étaient reprochés. Ce qu'il a de nouveau tenté de faire en ce début de semaine face au procureur.
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Il récidive malgré « un suivi extrêmement serré »
Et sept ans plus tard, ce profil continuait manifestement d'inquiéter, à tel point que Florian G. n'a pas été lâché dans la nature sans précaution en juillet. « On n'est pas sur une personne ayant bénéficié de l'intégralité des remises de peine que sa situation aurait pu lui permettre, tient d'abord à préciser Éric Bouillard, le procureur de la République d'Angers. Il a effectué un peu plus de 70 % de sa peine, ce qui correspond aux données classiques en matière d'exécution. » Traduction : il a été « normalement libéré », sans régime de faveur particulier.
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Son suivi sociojudiciaire en milieu ouvert était, en revanche, plus contraignant que l'ordinaire. « Il n'est évidemment pas possible de le suivre au quotidien dans tous ses faits et gestes, mais le service pénitentiaire d'insertion et de probation, dont on évoque parfois des largesses, avait cette fois prévu un suivi extrêmement serré, avec deux convocations en deux semaines, ce qui prouve que le caractère potentiellement dangereux était identifié. »
En définitive, ce dossier dans lequel tout semble avoir été mis en œuvre pour l'éviter vient illustrer toute la difficulté à appréhender la récidive une fois les peines accomplies. Pour le procureur Éric Bouillard, la désillusion est vertigineuse. « La commission de ces faits constitue à l'évidence pour nous un échec puisque notre objectif est d'essayer d'empêcher qu'ils se produisent. » Et qu'ils se reproduisent. Cette fois, le risque devrait être longtemps écarté : Florian G. encourt la perpétuité.
Ce sacré sentiment d'insécurité !
... Pour que des citoyens français, patriotes, ayant une formation juridique et convaincus - comme la majorité des Franç...ais - que le BIEN COMMUN des citoyens français est une priorité bien supérieure aux libertés individuelles, créent dans chaque région (puis progressivement dans chaque département, puis dans chaque ville) des associations DE TYPE MILICE VIGILANTE chargées de défendre, y compris par la force, ledit BIEN COMMUN.
Clairement police et gendarmerie sont dépassées et tous les citoyens convaincus doivent prendre leur destin, et celui de leurs familles en main.
Samedi soir dernier, vers 22 heures, à Tours, un SDF fortement alcoolisé s'est jeté sur une femme de 71 ans qui sortait du cinéma et lui a crié : "Suce ma b. Te". Forte commotion et 20 jours d'IPP pour bassin fêlé.
Le bromure mélangé à la ration du soldat remplissait aussi son office. Aujourd'hui, c'est contraire aux droits de l'homm...e même si la femme peut en être la victime.