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Xinjiang: l'ONU refuse de débattre des exactions commises par la Chine

L'ONU a refusé jeudi 6 octobre de débattre des exactions dont est accusé Pékin dans sa province du Xinjiang. Une victoire pour la Chine et un revers pour les États-Unis, qui y voient un aveu de paralysie du Conseil des droits de l'homme. 

Les États-Unis avaient demandé, le 26 septembre 2022, un débat au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la Chine, en raison de la situation des droits de l’homme dans la région du Xinjiang
Les États-Unis avaient demandé, le 26 septembre 2022, un débat au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la Chine, en raison de la situation des droits de l’homme dans la région du Xinjiang © Ozan Kose/AFP
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Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

C’est ce qu’on appelle un enterrement de première classe. Au grand dam des États-Unis et des Européens, mis en minorité sur leur vision des droits humains, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a refusé jeudi 6 octobre de discuter du Xinjiang à sa prochaine session. 

Ni fleurs, ni couronnes. Cela pourrait être le sous-titre du rapport de l’ONU sur le Xinjiang, qui évoque de possibles crimes contre l'humanité. Il a désormais très peu de chances de refaire surface au Conseil des droits de l’homme, malgré les alertes répétées des ONG sur l’internement forcé de la minorité Ouïghour par la Chine.

Par 19 voix contre et 17 pour, ses membres ont refusé d’évoquer le traitement de la minorité Ouïghour par Pékin lors de la prochaine session du Conseil. C’est une défaite historique pour les pays occidentaux, désormais minoritaires à considérer que les droits de l’homme sont universels.

Une « trahison pour les victimes »

Même si l’ambassadeur britannique, Simon Manley, refuse de parler d’un échec : « Il faut se rappeler que c'est la première fois dans l'histoire du Conseil des droits de l'homme qu'on a mis sur la table une décision en ce qui concerne la Chine. Ce rapport n'est pas du tout enterré, nous n'avons pas abandonné, et nous allons continuer pour mettre la lumière sur les violations massives des droits de l'homme au Xinjiang. »

Les Occidentaux n’ont donc pas réussi à convaincre les autres États que la gravité de la situation imposait de parler du Xinjiang. Même si cela n’entrait pas, formellement, dans le mandat du Conseil. 

Ou bien est-ce la Chine qui a su exercer une pression suffisamment intense sur les États, notamment africains, pour les dissuader de voter le texte ?

Human Rights Watch dénonce ce soir une « trahison pour les victimes ouïghours ».

 À lire aussi : Covid-19: dans le Xinjiang, des habitants affamés et confinés demandent de l’aide sur les réseaux

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