"Il faut créer un tribunal international et traduire Poutine en justice"

La cheffe du Centre ukrainien pour les libertés civiles, qui figure parmi les trois lauréats du prix Nobel de la Paix, a appelé vendredi à la création d'un tribunal international pour juger le président russe Vladimir Poutine.

AFP
"Il faut créer un tribunal international et traduire Poutine en justice"
©AP

"Il est nécessaire de créer un tribunal international et de traduire en justice Poutine, (le président bélarusse Alexandre) Loukachenko et d'autres criminels de guerre" a déclaré Alexandra Matviïtchouk sur sa page Facebook.

"L'ONU et les États participants doivent résoudre le problème du +fossé des responsabilités+ et offrir une chance de justice à des centaines de milliers de victimes de crimes de guerre. Sans cela, une paix durable dans notre région est impossible", a-t-elle expliqué.

Selon elle, "la Russie devrait être expulsée du Conseil de sécurité de l'ONU pour violation systématique de la Charte des Nations unies".

Selon le site internet de l'ONG, "l'initiative mondiale +Rompre le cercle vicieux de l'impunité de la Russie pour ses crimes de guerre+ a été créée en réponse à l'agression de grande envergure de la Fédération de Russie en février 2022".

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, "nous documentons les crimes de guerre des militaires russes en Ukraine dans tout le pays", a expliqué à Kiev dans les locaux de l'ONG Anna Trouchova, chargée de communication.

"Le peuple ukrainien est aujourd'hui le principal artisan de la paix, dans laquelle on doit exister sans agression", a de son côté réagi sur Telegram le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.

Le prix Nobel de la Paix a été conjointement attribué au militant bélarusse Ales Beliatski, toujours en prison dans son pays, à l'ONG russe Memorial - frappée par un ordre de dissolution des autorités russes - et au Centre ukrainien pour les libertés civiles.

"Le comité Nobel a une compréhension intéressante de +la paix+ si des représentants de deux pays ayant agressé un 3e reçoivent tous ensemble le prix Nobel", a commenté sur Twitter le conseiller présidentiel Mikhaïlo Podoliak. "Les organisations russes et bélarusses n'ont pas pu organiser de résistance à la guerre", a-t-il assené.

L'organisation russe Memorial et le défenseur des droits bélarusse Ales Beliatski sont les victimes de la répression dans leurs pays respectifs.

Le Bélarus a prêté son territoire pour permettre aux troupes russes d'envahir l'Ukraine.

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