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Energie

Laurent Berger (CFDT) désapprouve les grèves dans les raffineries

Le patron de la centrale syndicale réformiste critique "le rapport de force" engagé par la CGT.

La grève dans les raffineries françaises, lancée depuis plusieurs jours par la CGT pour demander des hausses salariales, ne se justifie pas pour le moment, a estimé samedi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, jugeant nécessaire de passer d'abord par la négociation.

"La CFDT, elle (n')est pas tellement pour les grèves préventives", a déclaré M. Berger sur France Inter.

Trois des six raffineries françaises, exploitées par les groupes TotalEnergies ou ExxonMobil, sont à l'arrêt samedi, à la suite d'une grève lancée par la CGT, ce qui contribue à un manque de carburant dans les stations françaises où s'accumulent les files d'attente.

Grèves préventives

Dans les deux entreprises, la CGT demande de meilleures rémunérations, alors que des négociations salariales sont en cours chez ExxonMobil, et doivent prochainement s'ouvrir chez TotalEnergies.

"Les salariés de Total et Exxon, ils ont raison (de) revendiquer des augmentations salariales", a reconnu M. Berger.

Mais il a critiqué la décision de la CGT d'engager "seulement le rapport de force sans aller au bout de la logique qui est de négocier et d'acter un compromis par un accord".

Chez ExxonMobil, les discussions ont déjà abouti "à un certain nombre de d'acquis", a notamment jugé le M. Berger, dont les positions sont traditionnellement plus favorables à la négociation que celles de la CGT.

OC avec AFP