Menu
Libération
Mais chuuut...

Mélenchon veut faire revenir Quatennens à l’Assemblée et dénonce les «gifles politiques» infligées au député LFI

Violences conjugalesdossier
Le chef de file de la France insoumise a de nouveau défendu le député accusé de violences conjugales, «un des éléments les plus brillants» de la politique actuelle.
par LIBERATION et AFP
publié le 9 octobre 2022 à 17h41

Le choix des mots. Et quel choix des mots... Pour défendre à nouveau Adrien Quatennens, attaquer ses opposants politiques et la presse dans un même élan, Jean-Luc Mélenchon a déploré dimanche la «répétition de gifles politiques […] données du matin au soir dans tous les médias» au député LFI qui a reconnu... avoir giflé son épouse dont il était en train de se séparer.

«Adrien Quatennens est un des éléments les plus brillants qui se soit imposé dans la dernière période, a assuré l’ancien candidat à la présidentielle, invité sur France 3. Je pense qu’il doit revenir» à l’Assemblée. Pour le chef de file de la France insoumise, Quatennens «n’est pas un violent parce qu’il a été violent une fois, il y a de cela plus d’un an».

Adrien Quatennens s’est mis en retrait de la coordination de LFI mi-septembre après avoir reconnu des violences contre son épouse, qui a depuis déposé plainte. Il n’a pas siégé au Parlement depuis. «J’ai cru comprendre qu’il faisait l’objet d’un arrêt maladie», a fait valoir Mélenchon.

Appelant à une «graduation des peines qui lui sont infligées», il a déploré la «répétition de gifles politiques qui lui sont données du matin au soir dans tous les médias» au cours de «trois semaines de lynchage» où «on n’a tenu aucun compte de la parole de sa femme, ni de la mienne au passage».

Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant LFI a la langue qui fourche sur les questions de violences conjugales depuis le début de «l’affaire Quatennens». En septembre, Jean-Luc Mélenchon a commencé par saluer la «dignité» et le «courage» d’un Quatennens qui venait de reconnaître avoir déjà giflé sa femme avant d’assumer cette sortie en disant «toujours peser ses mots» et en tapotant la joue d’un journaliste.

Ensuite, ce fut Manuel Bompard d’y aller de sa sortie plus que hasardeuse. Invité sur CNews, le député insoumis des Bouches-du-Rhône assure d’une part «ne pas minimiser les faits» dont son collègue Quatennens «est accusé» mais il demande, en substance, à faire une distinction entre les différents types de violences conjugales. Selon lui, «une gifle, qui n’est jamais acceptable, n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours. Et une gifle n’est pas égale à un homme qui est accusé de viol après avoir drogué les personnes qui l’accusent.»


Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique