5 ans après le début de Metoo, une loi emblématique de l’évolution des débats autour des violences sexuelles entre en vigueur en Espagne. Plus connu sous le nom « Seul un oui est un oui », ce texte qui porte officiellement le nom de « loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle » avait été approuvé par les députés fin août. Il est applicable depuis vendredi. Désormais, tout acte sexuel sans consentement explicite est considéré comme un viol. Jusqu’alors, seules les notions de violence ou d’intimidation permettaient de qualifier un viol.
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La question du consentement
Une reforme réclamée après l’affaire dite de « la Meute », le viol collectif d’une jeune femme de 18 ans par cinq hommes âgés de 27 à 29 ans en marge des fêtes de San Fermin, à Pampelune. Ces derniers avaient filmé leurs actes et s’en étaient vanté sur un groupe de messagerie. En première instance les faits avait été qualifiés de simple abus sexuel, provoquant une vague d’indignation dans le pays. Une décision motivée par le fait que la victime n’est pas exprimée clairement son refus. « Quand je me suis vue cernée... Je ne savais plus comment réagir... J'ai réagi en me soumettant », avait-elle justifié. Si les cinq hommes ont finalement été condamnés à 15 ans pour viol, le gouvernement a tout de même acquis la conviction de la nécessité d’introduire cette notion de consentement. Selon la nouvelle loi, le consentement devra être « manifesté librement par des actes qui, en tenant compte des circonstances, expriment de manière claire la volonté de la personne »
