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Avec le réchauffement climatique, les pêcheurs du Groenland n'ont plus besoin de chiens de traîneau

Groenland
Au Groenland, la fonte des glaces menace l'activité des chiens de traîneau © PIXABAY

Dans le nord du Groenland, les chiens de traîneau voient leur nombre diminuer chaque année. En cause ? La fonte des glaces due au changement climatique qui affecte l'activité des canins.

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Robuste et endurant, le chien de l'île du Groenland, assez semblable au husky, est depuis des siècles l'animal de trait idéal pour le chasseur inuit qui écume sur son traîneau l'immense désert blanc pendant les longs mois d'hiver où le mercure peut afficher -35 °C. Mais le réchauffement de l'atmosphère et des océans accélère la fonte des glaces, deux fois plus rapide dans l'Arctique, et retarde leur formation à la fin de l'été.

Conséquence, il devient dangereux de s'élancer avec des chiens de traîneau sur des étendues de glace qui sont de moins en moins épaisses, comme le constate la BBC dans un reportage publié ce mercredi 12 octobre. Pour les pêcheurs locaux, c'est tout un mode de vie ancestral, plus qu'un simple gagne-pain, qui est menacé au Groenland, recouvert à 85 % de glace. Dans le nord de l'île, la chasse au phoque, à la baleine ou au narval, petit cétacé apparenté à une licorne des mers, se fait maintenant en bateau, et non à bord de traîneaux tirés par des chiens.

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Montée des eaux : Avec la fonte des glaces au Groenland, une forte hausse du niveau des océans est inévitable

Les chiens avancent difficilement sur la glace fondue

Selon Kaleeraq Mathaeussen, un pêcheur local interrogé par la BBC, les chiens progressent péniblement dans un fjord dont la banquise était autrefois recouverte de glace fondue épaisse de plusieurs mètres. Sous un ciel désespérément bleu, face aux montagnes déneigées, l'attelage semble marcher sur l'eau. "Aujourd'hui, il est trop dangereux d'aller pêcher avec mes chiens de traîneau", explique-t-il. Il a arrêté de faire du traîneau il y a deux ans et ne pêche plus qu'en bateau.

Un nombre de chiens de traîneau en constante diminution

Il y a vingt ans, la ville d'Ilulissat comptait près de 5 000 chiens, un nombre qui s'est réduit à environ 1 800 aujourd'hui, explique Flemming Lauritzen, qui dirige une entreprise d'excursions en traîneau à chiens avec sa femme Ane Sofie. Quand elle était adolescente, les chiens de traîneau étaient toujours présents, explique-t-elle. "Je ne suis pas contente de voir [les chiens] disparaître de notre culture."

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Au Groenland, le tourisme sur une ligne de crête dans une nature menacée par le réchauffement climatique

Possible de pêcher toute l'année

Interrogé sur le changement climatique, Palle Jerimiassen, le maire local du district d'Avannaata, déclare : "Nous pouvons le ressentir tous les jours. Nous pouvons le voir tous les jours. Dans le nord du pays, le recul de la banquise a un impact sur les chasseurs locaux. Ils ont l'habitude de faire de très longues tournées de chasse. Ils n'en peuvent plus. Ils doivent donc changer leur mode de vie."

L'élu explique ainsi que la fonte des glaces libère les eaux, ce qui "nous permet de pêcher, principalement, et de chasser en bateau toute l'année”. Le flétan se vend à un prix plus élevé et les pêcheurs comme Kaleeraq ont vu leur revenu augmenté.

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