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VIDEO. Le 18 octobre 1963, la chatte Félicette était envoyée dans l'espace

Il y a plus de 50 ans, une chatte nommée Félicette décollait pour un bref moment dans l'espace. Interrogé par Sciences et Avenir, le scientifique chargé de son suivi se souvient.

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Félicette

Félicette a été envoyée dans l'espace en 1963.

© INA

Félicette n'était pas une chatte comme les autres : le 18 octobre 1963 et après un entraînement destiné à l'habituer aux bruits et aux accélérations, elle a décollé depuis la base d'Hammaguir, au Sahara à bord d'une fusée Véronique dont la vitesse varie entre Mach 5 et 6. "Le médecin général Grandpierre, directeur du Cerma (Centre d'enseignement et de recherches de médecine aéronautique de l'armée de l'air) m'avait chargé d'étudier les effets de la non-pesanteur sur la vigilance d'un mammifère éveillé", raconte à Sciences et Avenir le Docteur Chatelier, ancien maître de recherches du service de santé des armées.

Des électrodes pour surveiller en temps réel l'activité cérébrale de la chatte

L'animal a atteint l'altitude de 157 kilomètres devenant la première chatte astronaute du monde. "En fin de propulsion, il y a eu une séparation de la tête et de la pointe de la fusée qui contenait l'animal. Celle-ci a ensuite pris une trajectoire parabolique qui a permis de mettre la chatte en apesanteur", se souvient le Docteur Chatelier. Des électrodes, implantées dans le cerveau de Félicette ont permis de transmettre son activité cérébrale au sol par télémesure durant toute la durée du vol. Puis, au bout de quelques minutes, un parachute s'est déployé afin d'amortir la chute de la pointe de retour sur la terre ferme. 

Découverte de "l'inhibition centrale"

Durant cette expérience, les chercheurs ont remarqué qu'en absence de référence sensorielle, la vigilance de la chatte a peu à peu diminué. Seule dans cette capsule, le cerveau de l'animal s'est mis en veille : "Nous avons noté plusieurs moments où Félicette se mettait à somnoler et nous avons baptisé ce phénomène l'inhibition centrale", poursuit l'ancien chercheur. Cet état second affecte-t-il également les astronautes ? "Nous l'avons cru mais non, explique l'homme. L'inhibition sensorielle ne s'est pas produite durant les vols humains : les astronautes ont d'autres afférences sensorielles car ils ont des gestes à réaliser et ils ne sont pas seuls. Mais s'ils étaient isolés, les choses seraient peut-être différentes".

Félicette, quant à elle, est revenue vivante et en bonne santé sur Terre. L'animal a longtemps vécu dans l'ombre de Laïka, la chienne du programme spatial soviétique qui a été le premier être vivant à avoir été placé en orbite en 1957. Mais elle a depuis récupéré sa place de pionnière de l'espace.

 

 

 

 

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