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EXCLUSIF. Emmanuel Macron : « Il faut une politique massive pour réindustrialiser l'Europe »

Alors que le Mondial de l'Automobile s'ouvre ce lundi à Paris, le président de la République défend le passage au 100 % électrique dans une interview exclusive aux « Echos ». Il annonce un bonus amélioré pour la moitié des ménages et l'entrée en application du leasing social début 2024.

Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022.
Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022. (Denis Allard/Leextra pour Les Echos)

Par Nicolas Barré, David Barroux, Isabelle Ficek, Lionel Steinmann

Publié le 16 oct. 2022 à 21:30Mis à jour le 17 oct. 2022 à 15:20

LeSalon de l'automobile ouvre ce lundi dans un contexte particulier. Les industriels trouvent que le passage au tout-électrique menace des emplois en France. Le comprenez-vous ?

Nous assumons cet objectif de 100 % de véhicules électriques en 2035. Il est nécessaire pour tenir nos objectifs climatiques et est une opportunité pour réindustrialiser notre pays. Les difficultés de l'industrie automobile française existaient avant la transition vers l'électrique : il y a vingt ans, nous produisions 4 millions de véhicules. Cela a commencé à baisser très fort dans les années 2000 et nous sommes tombés à à peine plus de 2 millions en 2009, puis à 1,3-1,5 millions pendant et après la crise du Covid. La transition vers l'électrique n'est donc pas la cause des difficultés actuelles. C'est au contraire l'occasion de relancer une filière sur de nouveaux objectifs.

La clé pour nous est de mettre en cohérence nos objectifs climatiques, industriels et de souveraineté.

La clé pour nous est de mettre en cohérence nos objectifs climatiques, industriels et de souveraineté. Nous pouvons le faire avec une véritable planification écologique et industrielle ! La transition vers l'électrique est créatrice de valeur et d'emplois en France. Nous avons pour cela massivement aidé l'industrie automobile durant ces cinq dernières années par l'offre comme par la demande. Que ce soit pour l'achat de véhicules, pour la conversion vers l'électrique ou pour le soutien de la filière pendant la crise du Covid puis le rebond.

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Mais le 100 % électrique en 2035 est-il réaliste ?

Les industriels n'ont pas su se mettre d'accord sur un rythme et des constructeurs se sont engagés dans une course en avant. Certains ont même dit qu'ils voudraient y arriver plus vite qu'en 2035.

 On doit accompagner massivement nos constructeurs, leurs sous-traitants, les services et jouer collectif. 

Plusieurs constructeurs concurrents, européens ou asiatiques, eux, vont très vite. Alors on ne peut pas ralentir. On doit accompagner massivement nos constructeurs, leurs sous-traitants, les services et jouer collectif. Notre objectif est de produire 2 millions de véhicules électriques en 2030, avec des investissements français et étrangers créateurs d'emplois dans les batteries ou encore l'assemblage. C'est ambitieux, mais j'ai confiance en l'excellence de notre filière, en ses dirigeants et ses salariés, et on peut l'atteindre. Nous atteindrons le million de véhicules électriques produits en France en 2027.

Les voitures électriques restent encore trop chères pour la plupart des ménages…

Les voitures électriques sont plus chères à l'achat, mais elles permettent de faire des économies majeures en carburant. C'est pourquoi il faut accompagner les ménages dans leur changement de véhicule. Durant le quinquennat passé, nous avons distribué aux Français 1 million de primes à la conversion qui ne concernent pas que l'électrique mais qui nous ont déjà permis de réduire les émissions de CO2. 700.000 bonus écologiques ont également été distribués. Au total, nous avons accompagné plus de 1 million de ménages.

En 2017, l'électrique ne représentait que 1 % des ventes, aujourd'hui c'est 13 %, et nous atteindrons 30 % à la fin du quinquennat selon les projections. Nous allons continuer dans cette direction et maintenir notre dispositif pour accompagner plus de ménages. Parce que nous voulons rendre la voiture électrique accessible à tous, nous allons même porter le bonus écologique de 6.000 à 7.000 euros pour la moitié des ménages, les plus modestes.

Et que faire sur les bornes de recharge ?

Là aussi, la clé c'est la planification et l'accompagnement. La France compte 1,1 million de bornes au total, le plus grand nombre à domicile et en entreprises, 70.000 bornes publiques ont été installées. Aujourd'hui, 3.000 bornes de plus sont installées chaque mois. Nous serons à 100.000 bornes publiques sur cette partie-là à la fin du premier semestre 2023. Et à 400.000 en 2030. A partir de janvier 2023, nous allons aussi étendre le bouclier tarifaire aux bornes électriques, pour éviter des péripéties comme certains de nos voisins. Aujourd'hui les prix restent raisonnables, nous allons nous assurer qu'ils le resteront.

Tout ça pour que les gens achètent ensuite des voitures électriques chinoises ?

Nous avons une stratégie industrielle pour que les gens achètent de plus en plus français. Aujourd'hui, les chiffres sont assez cruels : plus de 80 % des véhicules électriques achetés ont été importés. Comment fait-on, à horizon de cinq ans et encore plus dix ans, pour que ce soit différent ?

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Dans la campagne, j'ai fixé un objectif : une filière 100 % produite en France. Sur les batteries, voilà cinq ans que nous posons les jalons de notre stratégie. Nous avons aujourd'hui trois grands projets de gigafactory de batteries électriques. Les premières batteries vont être produites en France dans les mois qui viennent. Nous sommes donc très crédibles avec notre objectif d'être autonomes sur les batteries à l'horizon 2027. On pourra même commencer à exporter après cette date.

Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022.

Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022.Denis ALLARD/Leextra pour Les Echos

Et sur la production de voitures ?

On a consolidé avec Renault toute la partie « ElectriCity », notamment à Douai et Maubeuge . Je serai avec Carlos Tavares de Stellantis au Mondial de l'Auto pour y faire ensemble des annonces très importantes concernant la localisation de modèles électriques ou hydrogène en France, dans nos territoires. C'est comme cela que nous atteindrons notre objectif de 1 million de voitures électriques à l'horizon 2027 et que nous assurerons du travail à des milliers de salariés pour des années.

Les constructeurs devraient s'en sortir. Mais les sous-traitants ?

L'Etat prend sa part, nous investissons également chez les sous-traitants mais c'est aussi le rôle des constructeurs d'accompagner l'ensemble de la filière pour faire face à ces défis. Malgré le Covid, le secteur n'a perdu aucun emploi - là où la crise de 2008 en avait fait perdre 50.000. Nous avons préservé environ 30.000 emplois grâce aux aides Covid et au plan de relance. Nous allons continuer et même recréer des emplois, en formant aussi. Dans le plan France 2030, nous estimons que près de 5 milliards bénéficieront à l'automobile et 1 milliard est fléché vers les sous-traitants pour les aider à se diversifier et à changer de structure, car beaucoup d'entre eux sont sous-capitalisés et n'ont pas la taille critique.

Le tout électrique ne risque-t-il pas de créer de nouvelles dépendances ?

Il faut y veiller et pour cela, travailler sur toute la chaîne de valeur. Nous avons des mines de lithium en France et nous allons les développer grâce au nouveau code minier ; c'est clé pour notre souveraineté. Nous sommes également en train de développer très fortement le recyclage, que ce soit pour le lithium ou d'autres composants. Nous investissons aussi dans d'autres secteurs clés comme les composants électroniques avec STMicroelectronics à Crolles. Et enfin, nous investissons dans l'hydrogène pour la mobilité lourde.

Nous avons les moyens d'avoir une filière 100 % circulaire et souveraine.

Nous avons les moyens d'avoir une filière 100 % circulaire et souveraine. Notre modèle énergétique et les choix que nous avons faits font de la voiture électrique une solution d'avenir car l'électricité française est l'électricité la plus décarbonée d'Europe.

Où en est votre mesure sur le leasing de voitures électriques à 100 euros par mois ?

Nous sommes en train de travailler techniquement sur cette mesure à laquelle je tiens, et surtout d'en définir le calendrier, justement pour permettre de déployer le dispositif en parallèle de l'augmentation de la production en France. Des précommandes se feront à l'horizon du second semestre 2023, pour une livraison début 2024, ce qui correspond à la montée en charge de toute notre stratégie. C'est aussi cela la planification écologique : pour que ça marche, il faut une offre française et accompagner la demande

Avec une condition de production made in France ?

Il faut calibrer la mesure de telle manière qu'elle la favorise le plus possible. En France ou en Europe.

Renault semble prêt à réduire sa participation dans Nissan. L'Etat, qui détient 15 % du constructeur, y est-il favorable ?

Je ne me prononcerai pas sur des discussions en cours. L'Etat sera là pour favoriser tout mouvement qui aide au renforcement et au développement de la stratégie d'avenir du groupe et de l'alliance. J'ai pleinement confiance à cet égard dans l'équipe de Renault.

Comprenez-vous l'impopularité des zones à faibles émissions (ZFE) ?

La qualité de l'air est à juste titre un sujet de préoccupation majeur des Français. Sa détérioration crée des problèmes de santé importants, en particulier pour les enfants et les seniors. Sur les ZFE, c'est un outil totalement à la main des maires mais qui est utile pour faire baisser la pollution de l'air. En 2017, douze villes étaient régulièrement au-dessus du seuil de 40 microgrammes de NOx, aujourd'hui il n'y en a plus que cinq : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Strasbourg.

Il ne faut pas lâcher, mais sans exclure les plus modestes qui vivent souvent à la périphérie ou ceux qui doivent se déplacer comme les artisans. Ce qui est insupportable pour nos compatriotes, c'est quand ils ont le sentiment que la ville leur est interdite. C'est pourquoi nous avons décidé de flécher 150 millions d'euros du fonds vert sur l'accompagnement des ZFE. Il faut accompagner les ménages qui ont les véhicules les plus polluants pour les aider à changer leurs véhicules et accéder au centre-ville, en lien avec les collectivités territoriales et les employeurs.

Peut-on imaginer, comme les Etats-Unis le font chez eux, des aides qui favorisent la voiture made in Europe ?

C'est ce pourquoi je plaide depuis cinq ans avec la souveraineté européenne. Le logiciel de beaucoup d'Européens est en train de changer. D'ailleurs, c'est exactement ce que l'on est en train de négocier sur la batterie. Il faut le faire. Surtout quand je vois de grands loueurs de véhicules européens acheter massivement chinois…

Nous devons nous réveiller, ni les Américains, ni les Chinois ne nous feront de tels cadeaux ! Il faut que l'Europe prépare une réponse forte et aille très vite. Les Américains achètent américain et mènent une stratégie très offensive d'aide d'Etat. Les Chinois ferment leur marché. On ne peut pas être le seul espace, le plus vertueux sur le plan climatique, qui considère qu'il n'y a pas de préférence européenne. Je défends fortement une préférence européenne sur ce volet et un soutien fort à la filière automobile. Il faut l'assumer et cela doit advenir le plus vite possible.

Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022.

Emmanuel Macron au palais de l'Elysée, à Paris, le 14 octobre 2022.Denis ALLARD/Leextra pour Les Echos

Mais comment peut-on répliquer à cette stratégie américaine ?

Nous devons d'abord faire baisser notre coût de l'énergie. Je le plaide depuis des mois, avec l'Italie et d'autres. Nous devons avoir une négociation d'acheteurs groupés parce que l'Union européenne représente plus des trois quarts de l'achat de gaz par gazoduc dans le monde et 20 % du gaz liquéfié transporté par bateau. Nous devons généraliser des systèmes qui permettent de plafonner le prix de la production électrique liée au gaz, comme cela a été permis dans la péninsule ibérique, et nous devons avoir des mécanismes de solidarité financière.

On se heurte beaucoup à l'Allemagne sur ces sujets…

Mais il y a une solidarité européenne à l'égard de l'Allemagne et il est normal qu'il y ait une solidarité de l'Allemagne à l'égard de l'Europe ! Nous sommes à un moment de vérité de l'Europe. J'en parle régulièrement avec Olaf Scholz [le chancelier allemand, NDLR]. Je crois dans la force du couple franco-allemand et dans notre capacité à porter ensemble une stratégie ambitieuse.

L'Allemagne bloque sur de nombreux points…

L'Allemagne est à un moment de changement de modèle dont il ne faut pas sous-estimer le caractère déstabilisateur. Mais si on veut être cohérents, ce ne sont pas des stratégies nationales qu'il faut adopter mais une stratégie européenne.

Notre Europe, comme lors de la crise du Covid, est à un moment de vérité.

Notre Europe, comme lors de la crise du Covid, est à un moment de vérité. Nous devons prendre des décisions sur l'énergie et la solidarité financière fortes. Et nous devons relancer l'ambition technologique, industrielle et de défense maintenant et massivement.

En attendant, la France ne doit-elle pas aider davantage ses entreprises face à l'explosion de leurs factures énergétiques ?

Depuis le début de la crise, dès octobre 2021, nous avons beaucoup plus protégé les ménages, les industries et les collectivités. Nous avons donné de la visibilité sur début 2023, avec la hausse de 15 % de l'électricité, en prolongeant le bouclier.

La priorité dans les prochains jours est de finaliser la négociation sur ces mécanismes européens, c'est-à-dire baisser le prix du gaz, réussir à avoir un mécanisme sur l'électricité et avoir de la visibilité sur la réforme du marché électrique européen au premier semestre 2023. Il faut aboutir là-dessus d'ici fin octobre, cela permettra déjà de faire baisser les prix avec moins de spéculation.

Et pour les aides aux entreprises ?

Nous voulons d'ici fin octobre améliorer et accroître l'aide à nos entreprises, en particulier industrielle : augmenter les montants mais aussi mieux couvrir nos PME et nos ETI notamment grâce à une évolution des critères pour ces aides, que le gouvernement travaille avec la Commission européenne. Dans l'automobile, les acteurs du décolletage, par exemple, sont imparfaitement couverts aujourd'hui, ils le seront demain.

Nous ne devons pas sortir de cette crise en reculant et en revenant en arrière sur les hydrocarbures.

C'est le volet défensif, mais il faut très vite repartir à l'offensive avec une politique de l'offre massive pour réindustrialiser, via France 2030, et décarboner d'ici à 2050 le continent européen. C'est totalement faisable et c'est une opportunité. Cela va être un vrai sujet franco-allemand et européen : nous ne devons pas sortir de cette crise en reculant et en revenant en arrière sur les hydrocarbures. Nous devons produire sur le sol européen notre électricité décarbonée en 2050 et être la première grande nation à sortir du pétrole et du gaz. Nous, Français, nous y serons, plus de 90 % de notre électricité est déjà décarbonée. L'ambition, tout à la fois climatique, souveraine et industrielle est d'électrifier au maximum nos usages et d'aller vers une Europe toute électrique et pleinement intégrée dans les prochaines décennies.

Une politique de l'offre massive, c'est ce que fait l'Allemagne avec son plan à 200 milliards d'euros. Est-ce une distorsion de concurrence, comme le dit Mario Draghi ?

Nous ne connaissons pas les détails de ce plan. Il irait jusqu'en 2024 et intègre, semble-t-il, beaucoup de dispositifs d'accompagnement de la demande. Nous, Français, depuis octobre 2021 et en intégrant les mesures de la loi de finances encore en débat pour 2023, nous avons dépensé plus de 100 milliards, en bouclier et en réindexation des retraites et des minima sociaux. Désormais, l'Allemagne, où l'électricité est payée par les ménages et les entreprises près du double de la nôtre, va faire pareil. Avec du retard. Mais nous ne pouvons pas nous en tenir à des politiques nationales car cela crée des distorsions au sein du continent européen. Je le redis, nous devons agir avec unité et solidarité.

Malgré les boucliers, la dérive de l'inflation vous inquiète-t-elle aujourd'hui ?

Cette inflation a d'abord été importée de l'extérieur, elle n'est pas liée à une demande trop forte. Je suis inquiet de voir beaucoup d'experts et certains acteurs de la politique monétaire européenne nous expliquer qu'il faudrait briser la demande européenne pour mieux contenir l'inflation. Il faut faire très attention.

La clé, c'est de continuer à réformer pour acquérir encore plus de compétitivité.

Contrairement aux Etats-Unis, nous ne sommes pas dans une situation de surchauffe européenne. Notre bouclier a permis d'éviter l'emballement salaires-prix, d'éviter que l'inflation ne se propage trop à d'autres secteurs et de garder une compétitivité prix obtenue grâce à la politique que nous avons mise en place depuis 2017 et qui va continuer, par exemple avec la baisse de la CVAE [la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, NDLR]. La clé, c'est de continuer à réformer pour acquérir encore plus de compétitivité. Si la France résiste mieux dans la période que nous traversons, c'est parce que nous avons une action cohérente sur la durée.

Y a-t-il un risque de contagion avec le conflit dans le secteur pétrolier ?

Je crois à l'esprit de responsabilité. Tout le monde regarde la situation de ces entreprises qui ont fait beaucoup de profits, ont beaucoup distribué à leurs actionnaires et à leurs dirigeants. Elles sont aujourd'hui sous pression pour beaucoup distribuer à leurs salariés, ce n'est pas étonnant. Mais attention, il y a d'autres industries qui ne vont pas bien, pour lesquelles ce n'est pas le moment de distribuer à quiconque.

Je crois à l'esprit de responsabilité.

La clé, c'est de continuer les réformes pour rendre le pays encore plus compétitif, de préparer demain sur le plan de la réindustrialisation et de la décarbonation. L'objectif du plein-emploi doit nous permettre d'investir sur l'éducation, la santé, la sécurité, l'industrie de même que la maîtrise des finances publiques. Le contrat social sur lequel nous devrions tous nous accorder aujourd'hui, c'est la priorité absolue à l'investissement dans l'humain et dans nos forces de production.

Nicolas Barré, David Barroux, Isabelle Ficek et Lionel Steinmann

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