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Une retraitée a payé son gazole 7,77 euros le litre près de Toulouse

Une retraitée a eu la surprise de payer près de 120 euros pour seulement 15 litres de gazole, raconte un article de La Dépêche.

Pas facile de faire le plein en ce moment. Et, parfois, après une longue file d'attente, la facture peut s'annoncer salée, avec des prix qui remontent ces dernières semaines.

7,777 euros le litre

Exemple extrême dimanche dernier du côté de Montrabé, au nord de Toulouse: une retraitée a payé près de 120 euros pour seulement 15 litres de gazole, relate un article de La Dépêche. Avec un tarif du litre ahurissant qui avait fait rebrousser chemin à de nombreux conducteurs.

"Des gens faisaient la queue. Il y avait quatre personnes devant moi. Sur la pompe, il était indiqué qu'aucun ticket n'était distribué. J'ai vu que des gens repartaient, j'ai cru que c'était pour ça", témoigne Satiha, 63 ans.

Le totem à l'entrée de la station affichait un prix hallucinant de 7,777 euros le litre de gazole mais la retraitée ne s'en est pas inquiétée, pensant à un bug informatique comme pour les tickets non délivrés, note l'article. Et c'est le montant maximum de 120 euros qui a finalement limité son plein à seulement 15,34 litres, provoquant le clic du pistolet un peu plus vite que prévu.

C'est à ce moment qu'elle a alors réalisé avoir payé 7,77 euros le litre. "J'étais hors de moi, cela m'a complètement perturbée", réagit la retraitée, qui décide de contacter la station le lendemain où on lui répond qu'il suffisait "de ne pas venir se servir".

"La station était fermée"

Le responsable du supermarché où se trouve la station, dont l'enseigne n'est pas citée, donne de son côté une explication intrigante: d'après lui, "la station était fermée", avec "des panneaux qui l'indiquaient clairement et une barrière".

"Ces gens ont fait fi des panneaux et déplacé la barrière. C'est une violation de l'espace privé, c'est un peu trop facile. Mes clients savent que la station était fermée. On a des vidéos de ces personnes", note le responsable.

Etrange tout de même que les pompes étaient toujours actives si la station était fermée, avec des terminaux bancaires a priori aussi opérationnels, et qu'il suffisait donc de déplacer une barrière pour accéder à la station et se servir.

"Dans les stations, le prix du carburant se fixe librement, selon les règles de la concurrence. Dans ce cas, la station était fermée et personne n'aurait dû se servir", précise simplement l'article de La Dépêche.

Pas de "manquement caractérisé à la réglementation"

Contacté par BFMTV, le ministère de l'Economie a indiqué que "les services de la DGCCRF (direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) sont intervenus" dans cette station effectivement équipée de pompes automatiques ce jeudi dans l'après-midi.

"Plutôt que de fermer les pompes, le gérant a préféré mettre un prix selon lui prohibitif de 7,77 euros, prix également affiché sur le totem, et fermer l’accès à la station par des barrières. Les barrières ont été repoussées par des automobilistes pour accéder tout de même aux pompes. Aucun manquement caractérisé à la règlementation n’a été constaté", explique Bercy.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto