Selon plusieurs entreprises russes consommatrices de composants électroniques, la Chine exporterait des puces de mauvaise qualité en Russie. Un rapport local, révélé par le quotidien Kommersant le 24 octobre, met en évidence un résultat plutôt surprenant : les puces chinoises auraient un taux de défaillance de 40 %, un chiffre ...
Selon plusieurs entreprises russes consommatrices de composants électroniques, la Chine exporterait des puces de mauvaise qualité en Russie. Un rapport local, révélé par le quotidien Kommersant le 24 octobre, met en évidence un résultat plutôt surprenant : les puces chinoises auraient un taux de défaillance de 40 %, un chiffre 20 fois plus élevé qu’avant le début de la guerre en Ukraine.
La Russie se tourne vers la Chine pour ses composants électroniques… mais regrette son choix ?
Depuis le 24 février 2022, date à laquelle la Russie a décidé de lancer son plan d’invasion de l’Ukraine, de nombreux pays occidentaux ont restreint leurs exportations de denrées et de produits divers et variés vers le pays dirigé par Vladimir Poutine. Pour remédier à de potentielles pénuries, Moscou a décidé de se tourner vers d’autres marchés comme l’empire du Milieu.
La Chine n’étant pas alignée sur les restrictions des États-Unis ou de l’Union européenne, elle peut, théoriquement répondre à la demande, notamment en semi-conducteurs. Mais selon les analyses, le nombre de puces livrées défaillantes serait passé de 2 % avant la guerre en Ukraine à 40 % ce mois-ci.
Selon le South China Morning Post, la Russie considérait déjà qu’un taux de défaillance de 2% était énorme. Un produit fonctionnant avec une puce de mauvaise qualité peut se détériorer plus rapidement.
La Russie, toujours à la recherche de semi-conducteurs fiables
Selon le rapport de l’institut Mercator qui a analysé le marché chinois des semi-conducteurs, les exportations chinoises vers la Russie ont drastiquement augmenté entre mars et juin, à hauteur de 209 %.
Du côté des acteurs chinois du secteur, Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), le fabricant chinois de composants électroniques le plus important du pays, avait déclaré en juillet qu’il n’avait jamais eu de client en Russie. Tout le contraire de ZhaoxinZ, l’entreprise basée à Shanghai, qui elle, y est bien présente. Elle fournit ses puces KaiXian (KX).
Le ministère russe de l’Industie et du Commerce a déclaré à Kommersant qu’il n’avait reçu aucune information venant d’entreprises concernant une augmentation des importations de puces défectueuses.