Les arbres ne se portent pas bien, même si la superficie des forêts s'accroît et si la diversité des essences progresse. C'est ce qui ressort du dernier inventaire forestier national (1) dont l'IGN a présenté les résultats, le 21 octobre.
Cet état des lieux de la forêt française, qu'elle soit publique ou privée, révèle un accroissement de 54 % de la mortalité sur la période 2012 à 2020, par rapport à la période 2005 à 2013. La mortalité annuelle représente en moyenne 0,4 % du volume total de bois vivant sur pied, mais elle affecte les essences et les régions de façon très différente, explique l'établissement public. Les régions les plus touchées ? Le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté. Quant aux essences les plus affectées, il s'agit du châtaignier, de l'épicéa commun et du frêne. Cette hausse de la mortalité est due à « la récurrence d'épisodes de sécheresse et de conditions climatiques à la fois difficiles pour les arbres et propices aux insectes xylophages, notamment les scolytes », explique l'IGN.
Ce ralentissement a lieu malgré, aussi, une légère amélioration dans la diversité des peuplements : 47 % de la forêt française est constituée de peuplements monospécifiques, c'est-à-dire pour lesquels une essence occupe plus de 75 % du couvert dans l'étage dominant. Cette proportion était de 51 % en 2017. Les régions où les forêts sont le plus diversifiées sont le Nord-Est et le Massif central. Au contraire, les Landes, qui ont contribué pour une grosse part aux 70 000 hectares de forêts détruite par les incendies cet été, présente une faible diversité d'essence, avec une prédominance du pin maritime.