Les infractions visant les animaux en hausse de 30% en cinq ans, une brigade spécialisée créée

Publié le 28 octobre 2022 à 12h15, mis à jour le 28 octobre 2022 à 12h34

Source : JT 20h Semaine

Le ministère de l'Intérieur a communiqué ce vendredi les chiffres sur la maltraitance animale.
Les forces de l'ordre ont enregistré une hausse de 30% de ces infractions entre 2016 et 2021, concernant essentiellement les chiens et les chats sont les principales victimes.
Une division d’enquêteurs chargée spécifiquement de la maltraitance animale doit être mise en place.

Violences physiques, abandon, dénutrition... C'est un chiffre effrayant que vient d'annoncer, ce vendredi 28 octobre, le ministère de l'Intérieur : en 2021, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12.000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, soit une hausse 30% par rapport à 2016. 

Parmi ces infractions, 35% correspondent à des mauvais traitements, 34% à des sévices graves, 14% à des atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal, et 5% à des abandons. Ces infractions concernent les animaux de compagnie et d’élevage et excluent les animaux sauvages en liberté. 

Les mis en cause sont majoritairement des hommes

Le ministère précise que "contrairement à la majorité des autres formes de délinquance, les infractions visant ces animaux sont majoritairement présentes dans les zones rurales, en raison de la prise en compte des animaux d’élevage". 

En 2021, concernant les délits sur des animaux domestiques, "un quart des plaignants sont des personnes morales". "À l’inverse, presque la totalité des mis en cause sont des personnes physiques. Il s’agit pour les trois quarts d’hommes et 18% ont plus de 60 ans, contre 4% des mis en cause pour l’ensemble des délits".

Les chiens et les chats sont les principales victimes

Entre 2016 et 2021, les chiens et les chats sont les principales victimes mentionnées, avec respectivement une hausse de 46% et de 24%. "Néanmoins, les espèces victimes diffèrent selon les caractéristiques des territoires. En effet, même si les chiens et les chats sont les victimes majoritaires quelle que soit la taille de l’unité urbaine, les équidés et bovidés sont davantage victimes dans les communes de moins de 20.000 habitants, que dans celles de plus de 20.000 habitants", précise le ministère.

Au sein de ces procédures, les animaux sont principalement victimes de violences physiques (38%), de mauvaises conditions (12%) et d’abandons (8%). Les violences physiques touchent en majorité les chats (50%), alors que les victimes de mauvaises conditions sont des chiens dans plus des trois quarts des cas.

Le ministre de l'Intérieur a ainsi annoncé la création d’une division d’enquêteurs chargée spécifiquement de la maltraitance animale. Composée de 15 policiers et gendarmes spécialisés, cette équipe sera rattachée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.


La rédaction de TF1info

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