Accueil 4,4 millions de Thaïlandais gagnent moins de 73 euros par mois

4,4 millions de Thaïlandais gagnent moins de 73 euros par mois

par Redaction Thaïlande
3 minutes à lire
Démographie : la population de la Thaïlande en baisse en 2023

Environ 4,4 millions de Thaïlandais vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, contre 4,7 millions pendant la crise du Covid-19, selon le Conseil national de développement économique et social (NESDC).

Danucha Pichayanan, secrétaire général du NESDC, a déclaré que 4,4 millions de personnes, soit 6,3 % de la population, se trouvent sous le seuil de pauvreté, défini selon lui par un revenu mensuel de 2 762 bahts (73 euros).

En 2019, avant que la Thaïlande ne soit frappée par le Covid-19, 4,3 millions de personnes se trouvaient sous le seuil de pauvreté, mais ce chiffre a bondi à 4,7 millions en 2020, lorsque le pays était au plus fort de la crise.

En 2020, l’économie thaïlandaise s’est également contractée de 6,2 %, et 650 000 personnes se sont retrouvées au chômage, ce qui représente une augmentation de 74,4 % par rapport à l’année précédente.

Par région, le sud de la Thaïlande est le plus touché avec 1,1 million de personnes, soit 11,6 % des résidents, vivant sous le seuil de pauvreté.

Le Nord-Est arrive en deuxième position avec 11,5 % de résidents vivant en état de pauvreté absolue, suivi par la région centrale (6,8 %), le Nord (3,2 %) et Bangkok (0,5 %), selon les données du NESDC.

Dans le même temps, les personnes vivant dans les zones rurales ont vu leurs revenus augmenter davantage que celles vivant dans les zones urbaines, a indiqué le NESDC.

En 2021, le revenu mensuel moyen des résidents ruraux s’élevait à 8 130 bahts (215 euros), soit un bond de 7,1 % par rapport aux 7 588 bahts de 2019.



Les résidents urbains, quant à eux, gagnaient en moyenne 12 018 bahts (environ 318 euros) par mois en 2021, soit un gain de 2,6 % par rapport aux 11 712 bahts d’il y a deux ans.

La Thaïlande a vu l’écart entre les riches et les pauvres se creuser légèrement l’an dernier par rapport à 2019 avant le Covid-19.

Le coefficient de Gini des revenus du pays est de 0,43 en 2021, contre 0,429 en 2019, selon le NESDC.

Le coefficient de Gini est basé sur la comparaison de la proportion cumulée de la population par rapport à la proportion cumulée des revenus qu’elle reçoit, et il varie entre 0 dans le cas d’une égalité parfaite et 1 dans le cas d’une inégalité parfaite.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié la semaine dernière, la Thaïlande présentait le taux d’inégalité des revenus le plus élevé de la région Asie de l’Est et Pacifique en 2019, lorsque le 1 % supérieur s’est emparé de 21 % du revenu national, tandis que la part de revenu des cinq déciles inférieurs ne constitue que 14 %.

Le rapport de la Banque mondiale, intitulé « Diagnostic du revenu rural en Thaïlande : défis et opportunités pour les agriculteurs ruraux », cite le Rapport sur la richesse mondiale du Credit Suisse, qui indique que malgré une baisse de la part de richesse du 1 % supérieur, qui passera de 67 % en 2018 à 40 % en 2020.

L’écart de revenu de la Thaïlande reste plus important que la moyenne de la région Asie de l’Est et Pacifique, qui est de 38 %.

Voir aussi :

Comment la pauvreté a été réduite de moitié en Thaïlande


Source : The Nation Thailand

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1 commentaire

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HANSSON 30 octobre 2022 - 14 h 38 min

Pour ma part, le seuil de pauvreté établi par cette étude et relayé dans l’article me paraît être un « sous-seuil » de pauvreté qui n’a plus rien à voir avec le minimum minimorum nécessaire pour, non pas vivre, mais survivre en Thailande, c’est à dire juste pouvoir manger à sa faim en vivant dans un 2 pièces fait de blocs cimentés et d’un toit en tôle zingué, avec un point d’eau pour se laver, un bec de gaz à même le sol pour cuisiner et une paillasse posée sur une toile cirée sur un sol de terre battue…

Ce minimum, je l’estime a 5.000 baths, aujourd’hui, en cette fin 2022.

En zone rurale, pour garder un niveau de vie juste au-dessus du strict nécessaire, pouvoir se doter d’un moyen de locomotion motorisé (vélomoteur) et avoir un confort sanitaire et mobilier ainsi qu’une hygiène de base (pièce de douche, toilette, raccordement à la distribution d’eau courante) dans une maison familiale, un couple doit pouvoir disposer d’un minimum entre 10 et 15.000 baths mensuellement.

En zone urbaine et à Bangkok en particulier, ce montant doit atteindre 25.000, voir 30.000 baths par mois pour le même niveau de vie, le coût des services et des besoins étant plus élevés dans la capitale et autre grandes villes du pays que dans les provinces à vocation agricole.

Quand on sait qu’un(e) jeune professeur(euse) travaillant dans une école primaire ou secondaire débute avec un salaire de 15.000 baths par mois, on se rend mieux compte du fossé qui sépare les plus pauvres, ceux qui survivent avec moins de 5.000 baths par mois et les cadres supérieurs dans les administrations publiques ou établissements privés, ainsi que les universitaires de grandes entreprises, hôpitaux, centres informatiques ou autres secteurs politico-financiers, industriels et bancaires, dont les salaires varient selon leurs spécialisations et niveaux de connaissances professionnelles, entre 60.000 et 300.000 baths mensuels.

Je ne parle pas ici, des millionnaires et milliardaires thaïlandais , toute petite minorité, mais qui existe à la tête de multi-nationales de télé-communications, de boissons alcoolisées ou énergisantes…

Il suffit de croiser de temps en temps à Hua Hin, Bangkok, Chiang Mai, Phuket ou Pattaya ces BMW 850, Mercedès AMG, Lamborghini, Lotus ou autres Ferrari pour s’en convaincre).

Entre ces 2 extrêmes, il existe une classe moyenne naissante, mais qui a peine à s’imposer, pour la plupart oeuvrant dans leur propre entreprise en tant qu’indépendant et gagnant, quand les affaires sont prospères entre 20 et 40.000 baths de revenus nets par mois..

Mais cette catégorie de citoyens reste une minorité, car, comme souvent en période de difficultés économiques, le fossé entre gens pauvres et riches se creuse encore davantage, créant une injustice sociale mettant en péril l’équilibre politique d’un pays…

Les pauvres toujours plus pauvres et les riches toujours plus riches, avec au centre quelques « égarés » qui luttent pour ne pas tomber du mauvais côté de la balance…

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