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Parachutage en vue : Christophe Castaner bientôt patron du tunnel du Mont-Blanc ?
Christophe Castaner, ex-ministre de l'Intérieur, le 8 septembre 2021.
GUILLAUME SOUVANT / AFP

Parachutage en vue : Christophe Castaner bientôt patron du tunnel du Mont-Blanc ?

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Selon les informations du média en ligne Politico, l’ancien ministre de l’Intérieur devrait bientôt prendre la tête de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, détenue principalement par l’État et les collectivités territoriales. Son « recasage » interviendrait près de six mois après sa déroute aux élections législatives.

Après une petite traversée du désert, Christophe Castaner va probablement passer l'hiver au chaud. Selon le média en ligne Politico, qui a obtenu l'information auprès d’un proche de l’Élysée et d’une source gouvernementale, l’ancien ministre de l’Intérieur défait aux dernières législatives, devrait prendre la tête de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, qui exploite les infrastructures routières permettant de relier la France à l’Italie. Vacant depuis près de six mois, le poste était jusqu’ici occupé par Thierry Repentin, un ex-ministre de François Hollande. Le président du conseil d’administration de la société est directement nommé par l’Élysée, précise Politico.

Toutefois, Christophe Castaner ne devrait pas se contenter de cette simple casquette. Selon le média en ligne, ce marcheur de la première heure devrait aussi diriger le tunnel transfrontalier du Fréjus. Un président pour deux sociétés en somme, que « constitue l’usage depuis 2012 afin de coordonner leur fonctionnement » écrit Politico. En 2017, l’indemnité pour les deux mandats s’élevait à 150 000 euros brut annuel, d’après Thierry Repentin lui-même, qui avait révélé dans le Dauphiné libéré, avoir renoncé au chauffeur et au logement de fonction.

Multiples rumeurs

En septembre dernier, Christophe Castaner avait déjà fait parler de lui après avoir été pressenti à la présidence du conseil de surveillance du Grand port de Marseille. Cette annonce, toujours pas confirmée, avait suscité la colère des syndicats. La CGT des professions portuaires avait ainsi déposé un préavis de grève, prédisant « le glas d'une dynamique économique ainsi que d'une stabilité sociale ». « Le Grand port n'est pas le réceptacle de ministres ou d'élus déchus de leurs mandats, avides de reconnaissance ou à la recherche de tremplin politique », avait-elle encore affirmé dans un communiqué.

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Un mois plus tard, selon une indiscrétion du Point, on apprenait que l’ex-député LREM convoitait cette fois le poste de ministre d’État à Monaco. Par cette nomination, Christophe Castaner devait devenir – d'après le magazine – en quelque sorte le chef du gouvernement de la principauté. Mais cette rumeur sur son intérêt pour ce poste a été formellement démentie par l’intéressé et son entourage. « Ce sujet n'a jamais, vraiment jamais, été évoqué ni avec Emmanuel Macron ni avec son entourage » ont confié ses proches au Figaro. Selon les institutions monégasques, le ministre d'État – équivalent du Premier ministre en France – est nommé par le prince. Il le représente, après consultation du gouvernement français, selon un traité entré en vigueur en 2005.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne