60 % des jeunes de 18-25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement

Les plateformes les plus utilisées sont celles où l’on dénombre le plus de signalements de cyberharcèlement.

Les plateformes les plus utilisées sont celles où l’on dénombre le plus de signalements de cyberharcèlement. NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS VIA AFP

Le cyberharcèlement peut entraîner de lourdes conséquences psychologiques pour les victimes : insomnies, troubles de l’appétit, désespoir… 49 % des 18-25 ans touchés par le cyberharcèlement ont déjà pensé au suicide.

Plus d’un jeune adulte sur deux a déjà été cyberharcelé, ce qui a conduit la moitié de ces victimes à penser au suicide, selon un sondage publié ce mardi 8 novembre par l’association e-Enfance qui répond au 3018, numéro national pour les victimes de violences numériques.

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Insultes ou moqueries, partage de photos sans le consentement de la personne concernée : 60 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement, indique cette étude financée par la Caisse d’épargne.

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« Une proportion énorme », souligne auprès de l’AFP Justine Atlan, directrice générale d’e-Enfance.

La première fois avant 21 ans

« Il s’agit d’un âge où les jeunes sont parfois très seuls et se trouvent dans une situation précaire, pour autant ils ont le besoin de socialisation de cet âge, ce qui les amène à prendre des risques » en ligne, explique-t-elle.

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Le cyberharcèlement a parfois des conséquences « lourdes » sur la santé physique et mentale des victimes : 69 % d’entre elles déclarent avoir subi des insomnies, des troubles de l’appétit ou ressenti du désespoir et 49 % disent avoir pensé au suicide. La majorité des victimes ont été confrontées au cyberharcèlement pour la première fois avant 21 ans.

« Les usages continuent à s’amplifier, les jeunes ont plusieurs messageries, s’inscrivent à différents réseaux sociaux, ce qui multiplie le facteur de risque de subir du cyberharcèlement », décrit Justine Atlan.

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Les hommes légèrement plus concernés

Les plateformes les plus utilisées sont celles où l’on dénombre le plus de signalements pour du cyberharcèlement. « Pour les jeunes, ça va être plus TikTok que Facebook », indique-t-elle. Chez les filles de 10 à 15 ans, 22 % ont déjà été témoins d’une situation de cyberharcèlement, selon une étude de l’éditeur Milan Presse avec l’institut CSA.

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Un peu plus de la moitié des 10-15 ans pensent qu’ils pourraient être cyberharcelés, bien que la quasi-totalité des répondants aient été sensibilisés à ces dangers.

L’étude ne permet pas de définir un profil type de victime, compte tenu de leur nombre très important. Elle relève toutefois qu’un peu plus d’hommes, de non diplômés, inscrits sur un plus grand nombre de réseaux sociaux et à des jeux en ligne, sont concernés.

Cette étude a été réalisée par l’institut Audirep entre le 18 mai et le 3 juin par internet, auprès d’un échantillon représentatif de 1 209 jeunes âgés de 18 à 25 ans.

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