Benoît Poelvoorde égratigne les Dardenne : "On les appelle les frères Jambon"

Dans une interview au Figaro, "toutes proportions gardées", il se "range dans la catégorie de Bernard Blier et de Louis de Funès."

Benoît Poelvoorde: "C'est vrai que j'adore les salauds."
Benoît Poelvoorde: "C'est vrai que j'adore les salauds." ©Gaumont

Les interviews de Benoît Poelvoorde sont devenues rares. Mais elles valent toujours leur pesant d’éclats de rire. Celle accordée au Figaro dans le cadre de la sortie de Couleurs de l’incendie (en salle depuis mercredi) ne déroge pas à la règle.

Avec lui, la langue de bois n’est jamais de mise. Même lorsqu’il s’agit d’expliquer le comportement peu reluisant de son personnage : "Ne pas être aimé peut amener à faire des choses épouvantables. Je ne sais pas si je l’ai fait de manière consciente. Après, c’est vrai que j’adore les salauds. Toutes proportions gardées, je me range dans la catégorie de Bernard Blier et de Louis de Funès. Les faiblesses humaines, la vanité, la lâcheté, les trucs un peu moches m’intéressent."

"Ma naissance au cinéma est un féminicide"

Ce qu’on avait déjà pu remarquer dès ses débuts, dans C’est arrivé près de chez vous. "Ma naissance au cinéma est un féminicide, explique-t-il toujours au Figaro. Si je me fais canceller, je pourrai dire que ce n’est pas faute d’avoir prévenu. C’est arrivé près de chez vous, on l’a fait comme une carte de visite. C’était très compliqué de faire du cinéma en Belgique. On était en guerre contre un cinéma académique, très belgo-belge. Il y avait des merdes insondables, l’argent était systématiquement distribué à des films d’auteur lourds. Au lieu de tourner dix courts métrages pour espérer se faire connaître, on a fait un long."

Voilà qui fera certainement grincer quelques dents. Tout comme sa toute dernière réflexion, en conclusion d’interview : "Nous, en Belgique, on se moque tout le temps des Dardenne parce qu’ils sont devenus une institution. Ce n’est pas méchant. On les appelle les frères Jambon. Je les connais bien. Celui qui a l’air de sourire n’est pas drôle, celui qui a l’air de faire la gueule est le plus marrant. Je ne les inspire pas, mais les Belges se tiennent les coudes."

Pas sûr que c’est cela qui leur donnera envie de l’engager dans leur prochain film…

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