Policier tué à Bruxelles: l’assaillant était fiché par les services antiterroristes

Un agent est décédé et un autre a été blessé après une attaque à l’arme blanche près de la Gare du Nord, à Bruxelles. Le suspect avait menacé dans la journée de commettre un attentat, avant d’être relâché, révèle la presse locale.

Deux policiers ont été attaqués à Bruxelles ce jeudi. L'un d'eux est décédé (illustration/Archives). AFP
Deux policiers ont été attaqués à Bruxelles ce jeudi. L'un d'eux est décédé (illustration/Archives). AFP

    Un homme armé a attaqué des policiers aux alentours de 19h15 ce jeudi, rue d’Aerschot à Schaerbeek, en Belgique. « Une de nos patrouilles a été attaquée par un homme armé d’un couteau », a déclaré la police de Bruxelles-Nord. Un des policiers, touché au cou, est décédé, un autre a été blessé. Le suspect a lui été interpellé puis hospitalisé.

    La justice antiterroriste s’est saisie de l’enquête, a rapporté dans la soirée le parquet fédéral. « Nous avons repris le dossier car il y a une suspicion de motif terroriste, ce qui devra bien sûr être confirmé ou infirmé par l’enquête », a déclaré le porte-parole du parquet, Eric Van Duyse.

    Vendredi matin, avant une conférence de presse le parquet de Bruxelles a indiqué que l’assaillant était fiché par les services antiterroristes. Ce suspect présenté comme « Yassine M., né en 1990 à Bruxelles », est un ancien détenu pour des faits de droit commun.

    L’auteur présumé blessé

    L’auteur présumé de l’agression, il a été blessé par un tir de riposte d’un autre policier et est hospitalisé. D’après plusieurs médias, il aurait été blessé par balles au niveau des jambes et de l’abdomen. Selon l’agence de presse Belga, citée par plusieurs médias belges, l’agresseur aurait crié « Allah Akbar », mais cette information n’a pu être confirmée pour le moment. Un riverain a raconté à plusieurs médias avoir entendu « cinq-six coups de feu » peu de temps après l’agression.

    Il a été transporté à l’hôpital tout comme les deux policiers blessés. Celui qui n’a pas survécu avait été poignardé au cou.

    « Le Soir » révèle que le suspect s’était rendu au commissariat d’Evere (à quelques kilomètres au nord-est de Bruxelles) ce jeudi même, et avait « proféré des menaces à l’encontre des forces de police », expliquant vouloir commettre un attentat. Sous la « supervision du magistrat », l’homme avait été conduit dans un hôpital dans le but de suivre une évaluation psychiatrique.

    « Quel drame horrible, a écrit sur Twitter Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur belge. Cet évènement me brise le cœur ». Elle assure suivre « la situation de près ». « Je reste en contact étroit avec le bourgmestre, le chef de corps et les services de police. Cette violence est inacceptable », a-t-elle ajouté dans un autre tweet.

    « Nos policiers risquent leur vie au quotidien pour assurer la sécurité de nos citoyens. Le drame d’aujourd’hui le démontre, une fois de plus, a de son côté indiqué le Premier ministre du pays, Alexander De Croo. (…) Mon espoir sincère est que son collègue hospitalisé se portera bien ».

    Une conférence de presse conjointe sera organisée ce vendredi matin par le parquet de Bruxelles et le parquet fédéral, selon La Libre.

    Depuis 2016, année des attentats jihadistes de Bruxelles (32 morts le 22 mars), la Belgique a été le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers. La dernière attaque considérée comme « terroriste » s’est produite à Liège le 29 mai 2018, quand Benjamin Herman, délinquant radicalisé de 31 ans a tué par balles deux policières et un étudiant en criant plusieurs fois « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »). Il a ensuite été abattu par les forces de l’ordre.