Moins de partenaires sexuels avant le mariage, plus de bonheur conjugal<!-- --> | Atlantico.fr
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Il existe un lien entre le fait d'avoir peu ou pas de partenaires sexuels avant le mariage et une union heureuse.
Il existe un lien entre le fait d'avoir peu ou pas de partenaires sexuels avant le mariage et une union heureuse.
©LOIC VENANCE / AFP

Vie de couple

C’est ce qu’établit une étude américaine réalisée par Nicholas Wolfinger de l'Université de l'Utah.

Nicholas Wolfinger

Nicholas Wolfinger

Nicholas H. Wolfinger est professeur au sein du Département d'études familiales et de consommation et professeur auxiliaire au Département de sociologie de l’Université de l'Utah.

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Atlantico : Dans votre récente étude pour l'Institut d'études familiales, vous expliquez qu'il existe un lien entre le fait d'avoir peu ou pas de partenaires sexuels avant le mariage et une union heureuse. Quelle est la corrélation statistique que vous observez ?

Nicholas Wolfinger : Dans une étude précédente, j'ai observé que les femmes ayant environ trois partenaires ou moins ont plus de chances d'être très heureuses dans leur mariage. Le seuil est un peu plus élevé pour les hommes.

Quel est le lien entre le nombre de partenaires sexuels et un bon mariage ?

Les personnes qui se marient et qui ont eu moins de partenaires ont tendance à être plus heureuses. Il ne faut toutefois pas oublier qu'il ne s'agit que de moyennes. De nombreuses personnes qui ont de nombreux partenaires et qui se marient sont aussi heureuses.

Est-ce le nombre de partenaires sexuels qui compte vraiment ou est-ce le mode de vie et l'état d'esprit, les valeurs, qui motivent ces comportements qui sont les facteurs explicatifs ?

C'est probablement l'état d'esprit, mais nous ne pouvons pas le savoir avec ces données. Mais le nombre de partenaires sexuels est en réalité beaucoup plus facile à mesurer que l'état d'esprit. Au moins, il s'agit d'un nombre fixe pour la plupart des gens (à l'exception, bien sûr, de l'ancien président Bill Clinton). Mais l'« état d'esprit » est très difficile à mesurer avec précision.

Cela signifie-t-il que ceux qui attendent d'avoir trouvé « le bon » partenaire pour faire l'amour ont raison de le faire ?

Cela est quelque chose de positif pour eux, mais ce n'est pas très courant en 2022. Aux Etats-Unis, seul un faible nombre de personnes - à un chiffre - se marient en étant vierges. J'imagine que la situation et les données sont assez similaires en France.

N'y a-t-il pas un risque d'être heureux simplement parce que l'on se contente de ce que l'on a et que l'on ne sait pas ce qui nous manque ?

Cela est trop hypothétique pour moi ! En effet, une façon d'envisager les relations amoureuses est de se rendre compte qu'il y a toujours quelqu'un de mieux pour nous, mais qu'on se lasse de chercher et de mener cette quête amoureuse.

La corrélation inverse est-elle également observée, la multiplication du nombre de partenaires nuit-elle au bonheur conjugal ?

En effet, c'est bien le cas. La multiplication du nombre de partenaires peut nuire au bonheur conjugal.

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