C’était en juillet 2011, la navette spatiale Atlantis s’envolait pour son 135e et dernier vol. Cette technologie de pointe des années 1980, n’avait plus la cote depuis une succession d’explosion à l’atterrissage ou au décollage mais aussi l’incapacité pour la Nasa de rentabiliser cette technologie onéreuse. Ces dernières années, les Etats-Unis se sont réorientés vers des lanceurs traditionnels. Quant aux Russes, la navette Bourane n’a connu qu’un seul vol avant d’être abandonnée en 1993. Les navettes spatiales présentent pourtant un sérieux atout : elles peuvent revenir sur Terre en effectuant un atterrissage contrôlé à la manière d’un avion.
Si les programmes de vol habité se détournent des navettes spatiales, l’armée américaine, elle, ne lâche pas le morceau. Depuis 1998, le X-37 B initialement développé par la Nasa, est une navette spatiale robotique qui réalise, désormais, des vols spatiaux pour l’US Air Force. Plus proche du drone, par sa taille, que de la navette spatiale, le X-37 B en est à son 6e vol et vient d’accomplir l’exploit d’atterrir le 12 novembre dernier, après un vol de 908 jours en orbite autour de la Terre.
Sa petite taille, une dizaine de mètres permet de le lancer autrement comme l’explique Christian Barbier, expert du centre spatial de Liège : " Cette petite navette n’est pas placée latéralement sur le gros réservoir de lancement comme c’était le cas des navettes spatiales précédentes mais bien au-dessus. Résultat, elle n’est pas exposée aux chutes de débris induites par la vibration du lancement. La navette militaire américaine est même encapsulée dans la tête de la fusée de lancement. "