Hugo Duminil-Copin : "Autour de nous, rien ne fonctionnerait sans mathématiques"

Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022. ©AFP - Fabrice Coffrini
Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022. ©AFP - Fabrice Coffrini
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Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022. ©AFP - Fabrice Coffrini
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Hugo Duminil-Copin, mathématicien, professeur à l’Institut des Hautes études scientifiques et à l’université de Genève et médaille Fields 2022, est l'invité de 6h20 de France Inter, ce mardi. Il intervient à l'occasion des Assises des mathématiques organisées à Paris jusqu'au 16 novembre.

Hugo Duminil-Copin a obtenu la médaille Fields cette année. Il participe aux Assises des mathématiques, organisées par le CNRS à Paris, trois jours de tables rondes pour mettre en avant le rôle de cette discipline dans notre société. "Quand un jeune dit qu'il n'aime pas les mathématiques, il faut voir que quand il utilise les réseaux sociaux, il utilise des algorithmes et ce sont des mathématiques. Ça me fait du mal quand on dit que les mathématiques ne servent à rien parce que rien autour de nous ne fonctionnerait sans mathématiques", note le scientifique.

Le gouvernement a annoncé revenir sur la réforme Blanquer et imposer de nouveau les mathématiques en classe de première. "Il est très important que chaque citoyen et citoyenne puisse être confronté, mais de manière positive, aux mathématiques le plus longtemps possible", commente-t-il. "On parle d'acquérir les besoins de base en calculs, en raisonnement, pour pouvoir être un bon citoyen."

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Tout l'enjeu est de faire aimer les mathématiques. Hugo Duminil-Copin en parle en des termes très élogieux, "beauté", "magnifique", "élégance", "esthétisme", etc. "On se rend compte, dans les études, que les enfants ne détestent pas les maths, c'est une matière qui arrive très haut dans les matières préférées. C'est une question de langage, on aime à dire qu'on déteste les maths. C'est peut-être ce stéréotype qu'il faut arriver à casser." L'un des problèmes selon lui est qu'on "apprend des théorèmes par cœur mais ce n'est pas ça faire des mathématiques. C'est essayer de résoudre, de comprendre", souligne-t-il. Un autre enjeu est d'arriver à casser les stéréotypes qui disent que les maths sont faits pour les garçons plus que pour les filles.

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