Marseille va connecter l’Afrique à l’Internet très haut débit grâce au câble sous-marin le plus long du monde

Un câble sous-marin de fibre optique partant de Marseille va faire le tour de l’Afrique d’ici 2024 et révolutionner l’accès à Internet à très haut débit dans tout le continent.

Relié au data center MRS 3, situé dans le port de Marseille, le câble sous-marin 2Africa, 45 000 kilomètres de long, va révolutionner Internet sur le continent noir. LP/Marc Leras
Relié au data center MRS 3, situé dans le port de Marseille, le câble sous-marin 2Africa, 45 000 kilomètres de long, va révolutionner Internet sur le continent noir. LP/Marc Leras

    45 000 kilomètres. C’est le plus long câble sous-marin de fibre optique du monde qui a été déployé dimanche, dans le port de Marseille. Arrivé de Gênes (Italie), ce faisceau de fils nommé 2Africa et d’une capacité de 180 térabits par seconde est en cours de déroulage vers Barcelone (Espagne). D’ici 2024, il aura fait le tour de l’Afrique, installé dans les profondeurs par six navires câbliers, avant d’être également relié à l’Inde.

    Il s’agit du 16e câble sous-marin atterrant à Marseille, un 17e étant attendu l’an prochain en provenance de Bombay (Inde). Il est d’ores et déjà connecté au data center géant MRS 3, une ancienne base de sous-marins allemands transformée par le leader mondial du secteur Digital Realty et qui en possède trois autres dans la cité phocéenne.

    « Relier potentiellement plus de trois milliards de personnes »

    « Les Africains vont avoir accès à un Internet plus fiable, plus sûr et plus rapide », prévoit Cynthia Perret, directrice du programme pour Meta, qui finance ce projet avec Vodafone et Orange. « Nous allons connecter 33 pays, soit potentiellement plus de trois milliards de personnes, en reliant trois continents, l’Afrique, l’Europe et l’Asie. »



    « Cela va représenter une révolution pour la connectivité en Afrique », confirme Fabrice Coquio, vice-président de Digital Realty. « C’est comme si les internautes du continent allaient passer d’un chemin forestier à une autoroute à quatre voies. »

    Le Grand Port Maritime de Marseille, qui a construit une station spéciale pour l’arrimage de ces câbles sous-marins et devrait en recevoir six nouveaux dans les prochaines années, considère « ce trafic de données comme une nouvelle marchandise. »