Selon le président de la République indonésienne, Joko Widodo, dont les propos sont relayés par CNN, les leaders du G20 “ont discuté de la question jusqu’à minuit, mais, à la fin, la déclaration a été acceptée à l’unanimité par consensus”. Mercredi 16 novembre, le G20 de Bali s’est conclu par une déclaration commune, loin d’être acquise à l’ouverture du sommet. Le texte n’a pas esquivé le sujet brûlant de la guerre en Ukraine.

Il affirme notamment que “la plupart des membres ont fermement condamné la guerre en Ukraine et ont souligné qu’elle […] exacerbe les fragilités existantes de l’économie mondiale”. Par ailleurs, la déclaration mentionne différentes résolutions de l’ONU, notamment celle datant du mois de mars, qui déplorait “dans des termes plus forts l’agression de la fédération de Russie contre l’Ukraine” et demandait “le retrait” de ses troupes.

Pour la chaîne de télévision, ce dénouement “constitue une victoire majeure pour les États-Unis et leurs alliés qui avaient fait pression pour terminer le sommet avec une condamnation forte de la Russie”. Toutefois le document de 17 pages qui a clos le G20 “reconnaît aussi des divergences parmi les États membres”, tempère-t-elle immédiatement.

CNN rappelle que parmi les membres du groupe figurent des pays comme l’Inde et la Chine, qui n’ont pas rompu leurs liens avec Moscou, à la suite du déclenchement de la guerre.

Pas d’unanimité

Le site d’information italien Il Post, parle quant à lui d’une “condamnation, mais sans trop de conviction”. “On n’utilise jamais clairement l’expression ‘guerre de la Russie contre l’Ukraine’, mais plutôt des termes plus vagues comme ‘agression’.” Il Post souligne ensuite que la déclaration finale parle d’“une majeure partie des membres qui condamnent fermement la guerre en Ukraine”, mais pas tous.

Un petit écart linguistique qui pourrait seulement signifier que la Russie – qui fait partie du G20 – n’a pas appuyé la déclaration. Toutefois, “il n’est pas clair que d’autres pays aient exprimé des positions contraires”, conclut le site d’information, qui, comme d’autres médias, soupçonne Pékin de ne pas avoir voulu s’aligner sur une condamnation plus ferme de Moscou.