L’Allemagne offre sa surveillance aérienne à la Pologne

Des EuroFighters EF-2000 lors d'exercices en air en Espagne. [EPA/JAVIER CELOLLADA]

L’Allemagne a proposé d’aider la Pologne à surveiller son espace aérien à partir de jeudi (17 novembre), après la frappe d’un missile mardi dans un village polonais situé près de la frontière ukrainienne.

L’impact du missile a fait deux victimes et a marqué la première explosion sur le territoire de l’OTAN depuis le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine en février.

« En réaction immédiate, nous allons proposer des Eurofighters allemands en renfort aux patrouilles aériennes de combat qui surveillent l’espace aérien de la Pologne », a déclaré mercredi à la presse le porte-parole du ministère allemand de la Défense, Christian Thiels.

Si Varsovie le souhaite, cela pourrait commencer dès jeudi, a-t-il ajouté.

Selon le porte-parole, le soutien des Eurofighters pourrait être assuré sans déplacer les appareils sur le territoire polonais. « Les patrouilles peuvent être menées directement depuis les bases de l’armée de l’air allemande », a-t-il expliqué, ajoutant que cette approche avait déjà été testée auparavant.

Par ailleurs, M. Thiels a également déclaré que le ministère envisageait de prolonger le déploiement du système de défense aérienne Patriot en Slovaquie, que Berlin et La Haye avaient envoyé conjointement dans le pays en mars de cette année.

Selon le porte-parole, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a décidé que le système devait rester en Slovaquie au moins jusqu’à la fin de 2023, et le ministère étudie également la possibilité de prolonger le déploiement jusqu’en 2024.

Actuellement, la plupart des commentateurs, y compris la Maison Blanche et le président polonais Andrzej Duda, s’accordent à dire que l’explosion n’était probablement pas une attaque délibérée de la Russie, mais un missile antiaérien ukrainien égaré.

Missiles en Pologne : ce que l'on sait pour le moment

Deux personnes ont été tuées après qu’un missile a touché le territoire polonais dans le village de Przewodów, près de la frontière avec l’Ukraine, mardi (15 novembre), marquant la première explosion sur le sol des membres de l’OTAN depuis le début de la guerre en février.

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