Enquête

Comptes de campagne de Mélenchon en 2017 : le rapport qui accable Sophia Chikirou

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La députée LFI de Paris pourrait être mise en examen pour «escroquerie aggravée» dans le cadre de l’enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 du leader insoumis. La justice s’intéresse à la réalité de certaines prestations fournies et à leur facturation par sa société, Mediascop.
par Jérôme Lefilliâtre
publié le 17 novembre 2022 à 10h18
Un droit de réponse ajouté le 5 décembre 2022 figure à la fin de cet article

Sophia Chikirou réussira-t-elle à échapper à une mise en examen ? La députée de Paris, élue à l’Assemblée nationale en juin sous les couleurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et très proche de Jean-Luc Mélenchon, devrait être convoquée dans les semaines à venir par la justice, qui la soupçonne d’escroquerie aggravée. Un délit passible de sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende. En cause : son rôle dans le financement de la campagne présidentielle du leader des insoumis en 2017, qui fait l’objet d’une information judiciaire dans laquelle plusieurs personnes sont déjà mises en examen (voir encadré).

Sophia Chikirou en a été l’une des prestataires les plus importantes avec sa société de communication, Mediascop (rebaptisée L’Internationale en 2019), ayant facturé plus de 1,16 million d’euros de prestations commerciales lors de cette période électorale. Selon son compte officiel, la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017 a coûté 10,67 millions d’euros, dont l’Etat a remboursé 6,03 millions en vertu de la législation sur le financement de la vie politique.

Coquille vide

L’implication de Mediascop dans la bataille de 2017 n’est pas contestée. La société a contribué,

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