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Comment les espèces de plantes sont-elles réparties sur notre planète ? Il est désormais possible de le visualiser, grâce à la création d'une "carte mondiale de la diversité végétale" par une équipe internationale, dirigée par des chercheurs de l'Université de Göttingen (Allemagne). Dans un communiqué publié le 15 novembre 2022, ils présentent en effet leurs prédictions sur l'emplacement et le nombre de spécimens à travers le globe. Une initiative qui devrait "[soutenir] les efforts de conservation, [aider] à protéger la diversité végétale et [évaluer] les changements à la lumière des crises actuelles de la biodiversité et du climat", écrivent-ils.
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L'intelligence artificielle pour identifier la répartition des plantes
Pour parvenir à développer cette fameuse carte, les scientifiques se sont basés sur les données mondiales de 830 flores régionales et la distribution de 300.000 espèces, compilées sur dix ans (Global Inventory of Floras and Traits, GIFT). Ils ont ensuite utilisé le machine learning ou apprentissage automatique, technologie d'intelligence artificielle qui donne aux machines la capacité d'"apprendre" par elle-même, sans avoir été programmées spécifiquement à une tâche. De cette façon, ils ont pu modéliser et prédire la diversité végétale en continu à travers le monde, en prenant en compte les conditions géographiques et climatiques — passées et présentes — des endroits où les plantes se situent, ainsi que l'histoire évolutive de ces dernières.
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"Les modèles [...] aident à identifier les centres mondiaux de diversité végétale", continuent les auteurs de la carte, qui publient leurs résultats dans la revue New Phytologist. Et en effet, la mappemonde indique, "avec une précision et un détail sans précédent", la répartition des plantes sur la planète. Des concentrations plus élevées sont notamment observables dans les zones tropicales (Amérique centrale, Andes, Amazonie, sud-est du Brésil, Afrique tropicale, Madagascar, sud de la Chine, Insulinde, etc.) mais aussi dans certaines régions méditerranéennes. Des données particulièrement instructives et essentielles, comme l'explique le Dr Patrick Weigelt, de l'Université de Göttingen :
Savoir où s'attendre à un certain nombre d'espèces dans les conditions actuelles permet aux chercheurs d'évaluer les changements futurs dus au changement climatique et d'utilisation des terres, ainsi que d'identifier les impacts de la surexploitation et de l'introduction d'espèces envahissantes.
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Orienter les politiques de préservation
Deux autres publications récentes vont par ailleurs dans le même sens et pourraient aider à aboutir à des recommandations plus précises pour les futures politiques de conservation. L'une, pilotée par la Global Forest Biodiversity Initiative et publiée dans Nature Ecology & Evolution en août 2022, révèle la richesse locale des arbres en fonction des variations géographiques et détaille les moteurs à l’origine de cette diversité des forêts. L'autre, parue dans Nature Communication en septembre 2022, cartographie la biodiversité végétale à des échelles plus restreintes. Elle révèle ainsi comment dans certaines régions forestières terrestres, se concentrer sur de vastes zones d'étude ne fournit qu'une compréhension limitée de la répartition de la biodiversité.
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