Alors que la COP27 se tient jusqu’au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte, le nouveau président élu brésilien, Lula, a proposé d’organiser en 2025 une conférence mondiale pour le climat en Amazonie. Au-delà du symbole fort qu’induit un tel lieu, considéré comme l’un des poumons de la Terre, cette proposition permet également au président brésilien de mettre en lumière une cause qui lui tient à cœur : lutter contre la déforestation dans cette zone du monde menacée par l’industrie agro-alimentaire et le secteur minier.
Cette proposition, Lula l’a officialisée mercredi 16 novembre à l’occasion de la COP27 où il effectue son premier déplacement en tant que nouveau président élu au Brésil. « Nous allons parler au secrétaire général de l’ONU et lui demander que la COP30 se déroule en Amazonie », a-t-il déclaré, comme le rapporte L’Obs et d’ajouter : « Le Brésil ne doit pas être isolé. »
L’ancienne ministre de l’Environnement, Marine Silva, a également assuré à Charm el-Cheikh que la protection de l’Amazonie sera une « priorité stratégique » du nouveau mandat de Lula.
Une politique « déforestation zéro »
Une manière de rappeler qu’avec sa victoire, le Brésil peut à nouveau faire partie des grands rassemblements internationaux. Sous l’ère Bolsonaro, la politique d’extrême droite du précédent leader brésilien avait isolé le pays des discussions, rappelle L’Obs. Lula veut sortir de ce schéma et propose même une politique « déforestation zéro » en Amazonie.
John Kerry, émissaire spécial américain, a assuré à Lula son soutien dans cette entreprise, dont l’urgence se fait ressentir. La forêt amazonienne est menacée par les conséquences du changement climatique mais aussi par la déforestation massive de l’industrie agro-alimentaire et le secteur minier.