Un enfant tué par un de ses parents tous les cinq jours en France, s'alarme l'Unicef

CQ
Publié le 20 novembre 2022 à 11h23

Source : JT 20h Semaine

L’agence de l’ONU alerte sur les situations de maltraitance envers des mineurs en France.
Elle publie un nouveau rapport à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfants.

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, ce dimanche 20 novembre, l’Unicef dresse un lourd constat de la montée des violences envers les mineurs en France.

Selon un nouveau rapport, en partie publié ce dimanche dans le JDD, les situations de maltraitance infantile empirent : en France, un enfant est tué par l’un de ses parents tous les cinq jours en moyenne, d'après l'Unicef.

De tels drames surviennent en raison d’un manque de prévention et de repérage de situations dangereuses pour l’enfant. Au moment du premier confinement par exemple, au printemps 2020, le nombre d’appels passés au 119, le numéro du gouvernement, a explosé pour signaler un mineur en danger, de la même manière que pour les femmes victimes de violences. 

Sur l’année 2020, un tiers des violences sont décrites comme psychologiques, rapporte le GIP Enfance en danger et plus de 9 auteurs présumés sur 10 sont des membres de la famille proche. En parallèle, l'association l'Enfant Bleu constate sur France Info une augmentation de 45% des appels de victimes ou pour témoigner de maltraitances sur des enfants en 2022 par rapport à 2019. 

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance s’alarme des conséquences de ces maltraitances, avec une part d’hospitalisations d’enfants suite à des violences qui a augmenté de 50% entre 2017 et 2020. "Les systèmes de signalement existent, mais manquent de moyens. On n’arrive pas à repérer les signaux faibles, les situations s’enkystent", regrette Adeline Hazan, présidente du comité française d’Unicef France, dans le quotidien du dimanche. Comme le rappelle le gouvernement, "la non-dénonciation d'une situation de maltraitance dont on a connaissance peut être punie de 3 ans de prison et de 45 000 € d'amende".


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