Le calcul de Santé publique France (SpF) repose sur le nombre de décès observés par rapport à celui attendu (comparé aux cinq étés précédents, avec un poids plus important aux dernières années pour se caler notamment avec le vieillissement démographique).
Cet été, deuxième le plus chaud en France depuis 1900, a également été marqué par une recrudescence de Covid.
+6,1%
Sur les seuls trois épisodes de canicule de l'été 2022 (au moins trois jours chacun), 2.816 décès en excès, toutes causes confondues, ont été comptabilisés.
Il s'agit du bilan "le plus important depuis 2003", année de la canicule la plus meurtrière (15.000 morts), a noté Santé publique France dans un bulletin "Canicule et santé".
Sur l'ensemble de la période de surveillance estivale (du 1er juin au 15 septembre), l'agence sanitaire a estimé le nombre de décès en excès à 10.420 (+6,1%).
Un chiffre qui va dans le sens d'une précédente estimation, provisoire, de l'Insee (plus de 11.000 décès supplémentaires du 1er juin au 22 août par rapport à la même période en 2019, donc avant le début de la pandémie de Covid-19).
Les 75 ans et plus majoritairement touchés
Une part de la surmortalité est "vraisemblablement due à une exposition à de fortes chaleurs", sous "les seuils d'alerte canicule". Il faudra attendre début 2023 pour avoir une estimation de son ampleur.
Le Covid, en rebond cet été, rentre aussi en ligne de compte. Mais "il y a une interaction entre ces deux phénomènes, indissociables", a résumé lors d'un point presse Guillaume Boulanger, responsable de l'unité "Qualité des milieux de vie et du travail et santé des populations" de SpF.
Les 75 ans et plus ont été les plus touchés pendant les trois épisodes canicules: un décès en excès sur six les a concernés (2.272 décès en excès, +20,2%).
Lors de ces périodes, 894 décès liés à la Covid-19 ont aussi été comptabilisés, majoritairement pour des Français de 70 ans et plus.
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