Un médecin spécialiste du Havre (Seine-Maritime) va comparaître mardi 27 décembre au tribunal du Havre (Seine-Maritime) et devra répondre d’agressions sexuelles sur personnes vulnérables, en l’occurrence quatre patientes. Interrogé par 76actu, le procureur de la République du Havre (Seine-Maritime) confirme les faits révélés par le quotidien Paris-Normandie.
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Poursuivi pour agressions sexuelles, il peut encore exercer
Le médecin âgé de 70 ans, poursuivi pour agressions sexuelles sur quatre patientes, peut encore à ce jour exercer. « Le parquet avait requis une interdiction d’exercer, le juge des libertés et de la détention l’a autorisé à exercer à la condition de n’être jamais seul avec ses patients et le Conseil de l’ordre se penche actuellement sur cette question d’interdiction ou non », explique le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné.
L’affaire démarre en début d’année 2022 même si les faits reprochés ont eu lieu entre 2016 et 2022. « En début d’année, en effet, le médecin a été placé en garde à vue une première fois sur la base d’un certain nombre de plaintes déposées par d’anciennes patientes. »
Des gestes médicaux ou à connotations sexuelles ?
Le médecin va dès sa première garde à vue donner « des explications qu’il maintiendra jusqu’au bout à savoir que ces gestes étaient des gestes médicaux et non pas à connotation sexuelle. » Le parquet, au vu de ses explications et dans le cadre de l’enquête, a saisi un médecin expert de la même spécialité pour lui demander si ces gestes étaient pour lui une forme d’exercice du métier. L’expert a répondu de manière assez claire que ces gestes n’étaient pas motivés par des considérations médicales.
Le médecin a été réentendu ensuite sous le régime de la garde à vue et à l’issue de celle-ci « durant laquelle il a maintenu la version des faits », il a été présenté au parquet pour la délivrance d’une convocation en justice.
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Quatre victimes décrivent « le même ressenti »
Les quatre victimes sont « d’âge et de générations différentes, toutes ont décrit des gestes inhabituels et inadaptés ». La circonstance de vulnérabilité a été retenue pour ces victimes. Si le médecin ne conteste pas la matérialité des faits, il estime que « ce sont des gestes à caractère médical contrairement à l’expert et au ressenti des victimes. »