“Urgent : tandis que tous les regards sont tournés vers la Coupe du monde, l’Arabie saoudite procède à une terrifiante frénésie d’exécutions”, alertait le 21 novembre l’organisation de défense des droits humains Reprieve sur Twitter. L’Arabie saoudite a en effet commencé “une vague d’exécutions pour des infractions liées à la drogue”, indique le quotidien britannique The Times, qui parle de “quinze personnes décapitées ces deux dernières semaines”.

Ces exécutions marquent la fin d’un moratoire non officiel depuis 2020 dans l’application de la peine de mort pour des crimes liés à la drogue, ce qui avait entraîné un fort recul du nombre d’exécutions, ajoute le journal. “Le prince héritier avait également suggéré dans des entretiens à la presse qu’il voulait restreindre la peine capitale aux assassins.”

Selon The Telegraph, autre quotidien britannique, “la vague d’exécutions – pour la plupart des décapitations à l’épée – fait partie d’une tendance plus large qui donne à penser que le pays se dirige vers un record d’exécutions” qui dépasserait “les chiffres de 2020 et 2021 cumulés”, souligne le journal.

The Telegraph évoque douze exécutions au cours des dix derniers jours. Tous des hommes : trois Pakistanais, quatre Syriens, deux Jordaniens et trois Saoudiens.

Le journal s’inquiète également du sort du Jordanien Hussein Abo Al-Kheir, emprisonné depuis huit ans. C’est sous la torture, selon Reprieve, et sans jamais avoir eu accès à un avocat, qu’il avait avoué avoir transporté de la drogue dans son taxi en traversant le territoire saoudien. Plus aucune nouvelle n’a filtré sur lui depuis qu’il a été transféré de sa cellule dans le couloir de la mort.