L’épouse d’Adrien Quatennens dénonce des « violences physiques et morales » depuis « plusieurs années »

Le député LFI est convoqué devant le tribunal de Lille le 13 décembre dans le cadre d’une procédure de « plaider-coupable ». En retrait depuis la mi-septembre de la vie politique, il avait reconnu des violences à l’encontre de son épouse.

Adrien Quatennens le 22 juin 2022 à Paris.

Adrien Quatennens le 22 juin 2022 à Paris.  LUDOVIC MARIN / AFP

Céline Quatennens, l’épouse du député du Nord Adrien Quatennens, a dénoncé ce mercredi 23 novembre auprès de l’AFP des « colères », des « crises » et « des violences physiques et morales » de sa part depuis « plusieurs années », réfutant tout « contexte d’agressivité mutuelle ».

« Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière », a assuré Céline Quatennens, dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée par son avocat.

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Adrien Quatennens, qui a reconnu le 18 septembre des violences à l’encontre de son épouse dans un communiqué et n’a plus siégé à l’Assemblée nationale depuis, doit être entendu le 13 décembre à huis clos par un procureur dans une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, parfois dite « plaider-coupable »).

Céline Quatennens prend la parole « contre son gré »

« Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement “d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle”, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers », a développé Céline Quatennens.

Dénonçant « une version très personnelle », elle assure prendre la parole « contre son gré » mais pour « rééquilibrer les choses ». « Il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne », a-t-elle ajouté.

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Dans un long communiqué le 18 septembre, l’élu évoquait notamment « des disputes » depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant par exemple lui avoir « saisi le poignet » au cours de l’une d’elles. Il admettait aussi lui avoir « donné une gifle », il y a « un an », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle ».

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En retrait de sa fonction de coordinateur politique de La France insoumise depuis cette date, le député a fait savoir à son entourage mi-novembre qu’il souhaitait reprendre sa place sur les bancs de l’Assemblée maintenant que son congé maladie est terminé.

Le mouvement travaille depuis « collectivement » aux « modalités de son retour », sur le principe duquel le groupe s’est mis d’accord, malgré les pressions d’autres partis politiques et d’associations féministes.

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