Gabriel Attal va "concentrer les aides" sur les classes moyennes qui "travaillent et se lèvent tôt"

C'est désormais le mantra de Gabriel Attal. Invité ce dimanche de BFM Politique, le ministre délégué à l'Action et aux Comptes publics a réaffirmé l'intention gouvernementale de "concentrer davantage les aides sur ces Français qui travaillent et qui se lèvent tôt".

Dans un entretien publié dans Le Parisien ce dimanche, le ministre avait déjà évoqué sa volonté de faire des "Français qui bossent, ou qui veulent bosser" la "priorité" de l'exécutif.

"Des dispositifs nouveaux sur la classe moyenne et qui travaillent"

Sur notre plateau, Gabriel Attal a d'abord dépeint: "Des Français travaillent dur et ont le sentiment – et parfois ce n'est pas qu'un sentiment - de ne pas réussir à boucler les fins de mois et que l’essentiel des propos qu'on tient, des actions que l'on mène ne portent pas sur eux mais sur d'autres, sur des personnes qui ne travaillent pas."

Le ministre a ensuite listé les initiatives accomplies selon lui par le gouvernement en ce sens. Après avoir cité le vote sur "la défiscalisation des heures supplémentaires", et "la possibilité pour les entreprises de verser une prime défiscalisée" l'été dernier, il a fixé la feuille de route pour l'année 2023: "On va concentrer des dispositifs nouveaux sur la classe moyenne et qui travaillent."

Gabriel Attal s'est fait fort d'en dévoiler quelques-uns. "Le crédit d’impôt garde d’enfants. On va augmenter le plafond de 50%, le passant de 2300 euros à 3500 euros", a-t-il introduit, avant d'ajouter plus tard: "On va relever le barème de l’impôt sur le revenu l’an prochain – ça revient à une baisse de six milliards – pour ceux qui travaillent là encore."

"Et on va avancer sur le dividende salarié", a-t-il promis, expliquant bientôt: "Quand elle fait du profit sur le dividende, l'entreprise doit aussi en reverser aux salariés".

Gabriel Attal réfute tout "mépris"

Le ministre délégué à l'Action et aux Comptes publics a affirmé que les plus modestes n'étaient pas oubliées pour autant: "Pour les classes populaires, on augmente de 50% l’allocation de soutien familial."

Tout de même, cette insistance sur ces "Français qui travaillent" et les classes moyennes peut sembler dessiner en creux la critique d'une population qui, elle, ne travaillerait pas. "Il ne faut surtout pas être dans le mépris mais je défends cette valeur travail au centre du programme d'Emmanuel Macron", a-t-il justifié.

Robin Verner Journaliste BFMTV