(Séoul) Le président chinois Xi Jinping a écrit au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, lui proposant de coopérer pour « accélérer la paix » dans le monde, a annoncé samedi l’agence d’État nord-coréenne KCNA.

Cette lettre intervient alors que les tensions sont à leur comble dans la péninsule coréenne, après une série record d’essais de missiles par Pyongyang et alors que Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération militaire.

Pyongyang a notamment lancé le 18 novembre un missile balistique intercontinental (ICBM) qui est tombé au large du Japon, et Kim Jong-un a menacé les États-Unis de riposte nucléaire si son pays était attaqué.

« Le monde, l’époque et l’histoire sont en train de changer d’une façon sans précédent », a souligné M. Xi dans sa réponse à une lettre de M. Kim, qui l’avait félicité pour sa reconduction historique à la tête du Parti communiste chinois et du pays en octobre.

« Face à cette nouvelle situation, je suis prêt, avec vous, à contribuer positivement […] à accélérer la paix, la stabilité, le développement et la prospérité de la région et du reste du monde », a-t-il poursuivi.

La Chine est le plus important allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, sous le coup de sévères sanctions des Nations unies pour ses programmes nucléaire et d’armement.

À l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi, la Chine et la Russie ont refusé de se joindre aux 14 pays, parmi lesquels les États-Unis, l’Inde, la France et le Royaume-Uni, qui ont condamné le tir de l’ICBM de Pyongyang le 18 novembre.

En mai, Pékin et Moscou avaient opposé leur veto à un projet de résolution présenté par Washington pour renforcer les sanctions contre la Corée du Nord.

Lors d’un entretien la semaine dernière en marge du sommet du G20 à Bali, le président américain Joe Biden avait demandé à Xi Jinping de signifier « clairement » à la Corée du Nord de ne pas mener un nouvel essai nucléaire, comme Séoul et Washington lui en prêtent l’intention.

« Il est certain que notre diplomatie va s’efforcer d’amener la Chine à rejoindre les pays qui condamnent cela publiquement aujourd’hui et à user de son influence pour persuader » la Corée du Nord, avait ensuite déclaré un haut responsable américain.