L’Ecosse limite le jeu de tête au football, à cause du risque de lésions cérébrales
Les chocs reçus lors d’un jeu de tête peuvent entraîner des lésions cérébrales et des troubles de mémoires de plus de 24 heures. Face à ce risque, l’Ecosse, l’Irlande du Nord et l’Angleterre en ont déjà interdit la pratique dans les catégories jeunes.
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La Fédération écossaise de Football (SFA) a décidé de limiter le jeu de tête des footballeurs professionnels à une séance d’entraînement par semaine pour réduire le risque de lésions cérébrales à long terme.
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Les joueurs ne seront plus autorisés à jouer de la tête la veille et le lendemain d’une journée de championnat, les restrictions ne s’appliquant pas durant les matchs. Les nouvelles directives ont été prises après la parution d’une étude « historique » de l’Université de Glasgow qui a révélé un risque accru de maladie neurodégénérative chez les anciens joueurs.
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« Cette étude historique de l’Université de Glasgow […] a été un tournant radical dans la manière de penser les règles », a expliqué le directeur général de la fédération, Ian Maxwell.
Des troubles de la mémoire de 24 à 48 heures
Tous les clubs du football professionnel écossais ont participé à la mise en place de la nouvelle législation aux côtés de la fédération. Ils ont également été invités à surveiller la pratique du jeu de tête à l’entraînement pour diminuer ses effets sur le cerveau.
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« Notre connaissance sur le jeu de tête et ses effets sur le cerveau suggère que des troubles de la mémoire, allant de 24 à 48 heures, peuvent intervenir après une série de têtes », a ajouté le Dr John MacLean, médecin-conseil en chef de la SFA.
Ce n’est pas la première fois que la fédération écossaise agit pour diminuer le risque de lésions cérébrales chez les joueurs. Elle a interdit le jeu de tête dans les catégories de jeunes, comme ses homologues anglaise et nord-irlandaise.
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Les instances dirigeantes du football, à l’inverse du rugby qui s’est emparé du sujet il y a plusieurs années, ont souvent été la cible de critiques pour leur peu d’empressement à changer les règles après la parution de nouvelles recherches sur les lésions cérébrales subies par les joueurs.