Publicité

Iran : la répression des manifestations a fait au moins 448 morts, selon une ONG

Une moto de police brûle lors d'une manifestation sur la mort de Mahsa Amini, une femme décédée après avoir été arrêtée par la "police de la moralité" de la République islamique, à Téhéran, en Iran, le 19 septembre 2022.
Une moto de police brûle lors d'une manifestation sur la mort de Mahsa Amini, une femme décédée après avoir été arrêtée par la "police de la moralité" de la République islamique, à Téhéran, en Iran, le 19 septembre 2022. WANA NEWS AGENCY / REUTERS

L'Iran est sous le coup d'une vague de contestation massive à la suite de la mort de Mahsa Amini, assassinée par la police des mœurs.

La répression des manifestations déclenchées en Iran par la mort le 16 septembre de la jeune Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs a fait au moins 448 morts, a indiqué mardi 29 novembre un groupe de défense des droits humains.

Le bilan ne comprend que les citoyens tués dans la répression et non les membres des forces de sécurité. Sur les 448 personnes dont le décès a été confirmé, 60 étaient âgés de moins de 18 ans dont neuf filles, et 29 femmes, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR) basée en Norvège.

À VOIR AUSSI - L'ONU ouvre une enquête sur la répression en Iran

Dizaines de membres de forces de l'ordre tués

Seize personnes ont été tuées par les forces de sécurité au cours de la semaine écoulée, dont 12 dans des zones peuplées par la minorité kurde où les manifestations ont été particulièrement importantes. Le bilan est monté notamment après la vérification des décès signalés au cours des semaines précédentes, souligne l'ONG.

Plus tôt mardi, les autorités iraniennes ont pour la première fois fait état de la mort de plus 300 personnes dans les troubles depuis la mi-septembre, un bilan dans lequel figurent des dizaines de membres des forces de l'ordre tués dans des affrontements avec les manifestants ou assassinés, selon Téhéran.

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé jeudi dernier, malgré l'opposition de Téhéran et de Pékin, d'ouvrir une enquête internationale sur la répression des manifestations. «Les autorités de la République islamique savent très bien qu'une coopération de leur part avec la mission d'établissement des faits de l'ONU, révélerait des crimes à plus grande échelle», a déclaré le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam.

«C'est pourquoi une non-coopération de leur part est prévisible», a-t-il ajouté. Mahmood Amiry-Moghaddam a indiqué que plus de la moitié des décès avaient été enregistrés dans des régions peuplées par les minorités ethniques sunnites baloutches ou kurdes.

Massif mouvement de contestation

Le plus grand nombre de morts a été enregistré dans la région du Sistan-Baloutchistan (sud-est), où 128 personnes ont été tuées après des manifestations non liées au mouvement de contestation déclenché par le décès de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini, même si elles ont nourri la colère contre le pouvoir à travers le pays, selon l'ONG.

Après cela, le plus grand nombre de décès a été enregistré dans les provinces occidentales du Kurdistan, peuplé de Kurdes, et de l'Azerbaïdjan occidental, où 53 et 51 personnes ont été tuées respectivement, a-t-on ajouté de même source.


À VOIR AUSSI – Iran: vers une nouvelle révolution ?

Sujets

Iran : la répression des manifestations a fait au moins 448 morts, selon une ONG

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
3 commentaires
  • anonyme

    le

    Le régime est une dictature, mais quand on voit les dégâts des féministes chez nous on peut les comprendre, ils cherchent à sauver leur pays. Et leurs barbecues...

  • anonyme

    le

    SI les ONG en Iran sont aussi fiables que chez nous je pense qu'il faudrait revoir vos sources. Un peu comme l'inénarrable OSDH lors de la guerre en Syrie.

À lire aussi