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Alpes-Maritimes: un homme battu à mort par des villageois à L'Escarène, après des accusations de cambriolage

L'Escarène (Alpes-Maritimes)

L'Escarène (Alpes-Maritimes) - Google Street View

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nice après le décès de Jérémy Dasylva, le 14 octobre dernier.

Un homme, soupçonné de cambriolage par des habitants, a été pourchassé et battu à mort à L'Escarène, un village de la vallée du Paillon des Alpes-Maritimes. Les faits remontent au 12 octobre. La victime, âgée de 39 ans, est morte deux jours plus tard à la suite de ses blessures au centre hospitalier de Nice, révèlent nos confrères de Nice-Matin.

Pourchassé par plusieurs habitants

Le 12 octobre dernier, Jérémy Dasylva se trouve à Nice avec sa compagne, Olivia, habitante de L'Escarène. Après une dispute en début de soirée, la jeune femme rentre en voiture tandis qu'il décide de s'y rendre en train.

Jérémy Dasylva est accusé par des villageois d'avoir volé de l'argent chez une habitante de L'Escarène. Les gendarmes sont appelés vers 20h35. Ils sont saisis une nouvelle fois vers 21h45. "On apprend que le présumé suspect a été arrêté, neutralisé par des habitants", assurent-ils à Nice-Matin.

"Certains avaient des chiens, ils ont lancé au moins l’un d’entre eux sur la victime qui a été frappée dans le jardin d’enfants, puis encore ailleurs", précise une autre personne.

Enfin, selon d'autres témoins qui ont raconté la scène à Nice-Matin, Jérémy Dasylva a été déshabillé et frappé à mort par des jeunes.

C'est Olivia qui a découvert le corps de son compagnon aux "vêtements déchirés et sans chaussures", au niveau du moulin à l'huile du village. Les pompiers l'ont transporté vers 22h30 au centre hospitalier de Nice où il décédera le vendredi suivant.

Selon Nice-Matin, une omerta s'est installée autour du crime dans le petit village de 2500 habitants. "Vous ne devriez pas vous en occuper", "C’est privé, ça ne me regarde pas, je ne veux pas d’histoire", rapportent entre autres nos confrères.

Ouverture d'une information judiciaire

Une information judiciaire a été ouverte pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" par le parquet de Nice. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Nice. Aucune mise en examen n'a été pour l'instant effectuée dans ce dossier.

Juliette Vignaud