Condé/l’Escaut. Au collège Josquin-des-Prés, les élèves pédalent en apprenant leurs leçons

    Par Nicolas Foissel

    A Josquin-des-Prés, ça mouline dans la tête comme dans les jambes ! Depuis la rentrée de septembre, le collège de Condé-sur-l’Escaut a installé dix vélos bureaux dans ses classes.

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    Un projet proposé à l’origine par Stéphanie Jacquet, la maman de Pauline, élève de 6e atteinte de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). On avait pu en installer en CM1et CM2 à l’école du Hameau de Macou, grâce à l’enseignante, Madame Biland. Son mari est professeur au collège, il a fait le lien avec la direction qui a été tout de suite partante.” 

    Un moyen de lutte contre le décrochage scolaire

    Grâce à une subvention du Crédit Mutuel Nord Europe, quatre vélos bureaux ont pu être acquis par l’association TDAH Pour une égalité des chances. De son côté, la direction en a acheté six autres. “On a bénéficié d’une aide du Département, détaille Nicolas Vanlancker, le principal du collège Josquin-des-Prés. On a aussi récupéré un bureau avec plan incliné, des chambres à air pour les pieds et des casques anti-bruit.”

    Outil parfaitement adapté pour Pauline comme pour les élèves atteints de TDAH, le vélo-bureau peut être utile à tous. “C’est un bon moyen de lutter contre le décrochage scolaire, ajoute Stéphanie Jacquet, en fixant l’attention des élèves.” Là où la primaire permet un système de rotation, avec 20 minutes de vélo par élève, c’est plus compliqué au collège où l’on ne reste pas plus d’une ou deux heures dans les salles de classe.

    “Au début, chacun veut aller l’essayer, il tourne sans arrêt, explique Carole Chatillon, directrice adjointe. Ensuite, ça devient du cas par cas, les élèves qu’on dit agités ou qui en sentent le besoin y vont presque naturellement.”

    Mais à première vue, l’équipement ne perturbe pas la classe. Au contraire, il fait déjà partie des meubles. Même si, pour les cours en salle scientifique, les déplacements sont un peu plus difficiles. 

    “On n’est pas des précurseurs, tout le monde y vient peu à peu. Mais on veut être dans le mouvement”, commente Nicolas Vanlancker. Au collège Jean-Jaurès de Vieux Condé, quatre vélos bureaux ont également été installés.

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