Doliprane pour enfants : « Ça s’améliore, cherchez dans les pharmacies attenantes », assure le gouvernement

Doliprane pour enfants : « Ça s’améliore, cherchez dans les pharmacies attenantes », assure le gouvernement

Interrogé sur les tensions sur les stocks de Doliprane pédiatrique dans les pharmacies, par la sénatrice Annick Jacquemet (Union centriste), le ministre de l’Industrie Roland Lescure a affirmé que la situation était en voie d’amélioration, ce 7 décembre.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

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Le 9 novembre, Bruno Belin (rattaché LR) alertait le gouvernement sur la pénurie de médicaments comme le paracétamol ou l’amoxicilline. Le ministre de la Santé François Braun s’est voulu rassurant, insistant notamment sur le renforcement sur les obligations de stocks, dans un contexte de tensions sur l’approvisionnement mondial.

« Peut-être, mais elle dure depuis quelque temps, et elle touche maintenant les enfants » : ce 7 décembre, lors des questions au gouvernement, la sénatrice centriste Annick Jacquemet est revenue sur le sujet, ce 7 décembre. « Aujourd’hui, c’est le Doliprane pédiatrique qui pose problème. Nous sommes en rupture […] Selon l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), ces tensions pourraient durer encore quelques semaines, on ne peut pas laisser les choses en l’état », s’est inquiété la sénatrice du Doubs. En période d’épidémie de bronchiolite et d’autres virus hivernaux, l’élue redoute un « effet domino » sur les services d’urgences si aucune mesure n’est prise.

Pour cause de départ du ministre de la Santé au cours de la séance, retenu pour l’installation du comité d’orientation des Assises de la pédiatrie, c’est le ministre chargé de l’Industrie, Roland Lescure, qui a été chargé d’apporter une réponse, dans une tonalité optimiste. « Nous n’avons pas face à nous une pénurie de Doliprane, quel qu’il soit d’ailleurs, mais c’est dans certaines pharmacies, il est vrai, que le Doliprane, dont vous mentionnez l’absence, vient à manquer », a tenu à préciser l’ancien député. Avec un conseil aux familles : se tourner vers « plusieurs pharmacies ».

À lire aussi » Pénurie de médicaments : quand le Sénat pointait « la perte d’indépendance sanitaire française » (septembre 2020)

Le ministre a indiqué que les enjeux étaient « essentiellement liés aux fournisseurs de flacons et de verre », deux éléments qui interviennent dans le conditionnement du médicament. Sur ce volet, « la situation s’améliore », a-t-il rassuré. Et d’ajouter : « Cherchez dans les pharmacies attenantes, mais on va se sortir du problème. »

Selon Roland Lescure, la France a été l’un des pays à réagir le plus rapidement, et à identifier ces tensions sur l’approvisionnement. Le gouvernement a interdit les exportations et s’est tourné vers les grossistes répartiteurs, pour « assurer du mieux possible la distribution dans les pharmacies ».

Quant à la réponse de moyen terme, le ministre a répété que l’enjeu était de « relocaliser » les productions. La semaine dernière, devant les députés, Roland Lescure avait indiqué que le projet de relocalisation du principe actif du paracétamol était en cours, en Isère. Il espère « de premières livraisons en 2025 ».

À lire aussi » Paracétamol : le plan de relocalisation du gouvernement ne convainc pas (juin 2020)

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