Après les plaintes d’étudiants, Sciences Po Paris écarte sa professeure de danse «sexiste»

Le cours du soir ne reprendra pas à la rentrée. Des élèves se sont plaints de discrimination. La professeure ne souhaitait pas que deux hommes ou deux femmes dansent ensemble.

«Je n’ai eu aucun propos discriminatoire ni vexatoire», se défend Valérie, qui a été exclue par Sciences Po. LP/Céline Carez
«Je n’ai eu aucun propos discriminatoire ni vexatoire», se défend Valérie, qui a été exclue par Sciences Po. LP/Céline Carez

    Un tango se danse-t-il forcément entre un homme et une femme ? Deux hommes peuvent-ils performer en duo des pas de paso-doble avec autant de panache et de « légitimité » qu’un couple affiché hétérosexuel ? Dans la rumba ou le cha-cha-cha, le sexe détermine-t-il la position dominante ou dominé des danseurs ? Ces questions ont atterri dans les bureaux feutrés de la direction d’une des plus prestigieuses écoles de la République française, à la suite de plaintes d’étudiants en interne.

    L‘Institut d’études politiques (IEP) de Paris, alias Sciences Po, fabrique à élites de la rue Saint-Guillaume (VIIe), vient en effet de congédier sa professeure de « danse de salon ». Motif ? « Discrimination. »