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Trafic

Démantèlement d’un trafic d’espèces protégées sur les réseaux sociaux

Un réseau de trafic d'espèces protégées démantelé sur les réseaux sociaux (image d'illustration). ©Adobestock.

Une jeune femme arrêtée, soupçonnée d’avoir organisé sur les réseaux sociaux un trafic d’espèces protégées. La Fondation 30 Millions d’Amis, engagée dans la lutte contre le trafic d’animaux, salue ce coup de filet.

C’est « le Parisien » qui a révélé l’affaire : le démantèlement d’un trafic international d’espèces protégées. Organisées par une jeune toulousaine de 22 ans via les réseaux sociaux, les ventes concernaient lynxs, servals, tamarins « mains rousses », jeunes chouettes… Autant d’espèces dont la vente – comme la détention – sont interdites en France et passibles de peine allant jusqu’à 3 ans de prison et 150 000e d’amende (art. L. 415-3 du code de l’environnement), 7 ans de prison et 750 000e d’amende si les faits sont commis en bande organisée.

Un an d’enquête

Selon le quotidien, il a fallu un an d’enquête et d’importants moyens d’investigation - notamment des écoutes téléphoniques -  aux gendarmes de l’office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) pour parvenir à faire cesser cet odieux trafic. Ce qui tranche avec le profil de la jeune femme suspectée d’être à l’origine de l’infraction comme avec ses méthodes, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le grand banditisme. A partir du compte instagram « Reina de la jungle », pas spécialement dissimulé du grand public, l’auteure présumée des faits proposait à la vente des spécimens qu’elle allait chercher à l’étranger. TF1, qui a consacré un reportage à l’affaire, diffusé dans son JT, précise qu’elle aurait engrangé quelque 50.000 de bénéfices. La chaîne a également interviewé l’avocate de la mise en cause, qui soutient que sa cliente a surtout « trouvé le filon » et n’avait pas conscience de la gravité de ses actes. « Le Parisien » ajoute que plusieurs animaux auraient été saisis et confiés aux services vétérinaires compétents. Enfin, il semblerait que plusieurs acheteurs aient eux-mêmes été convoqués par le parquet de Bordeaux (33), en charge du dossier.

Le trafic d’espèces protégées : un business (très) lucratif

Le trafic d’espèces sauvages se développe de plus en plus, générant des montants atteignant plusieurs milliards, voire plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année selon Interpol et le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (rapport, 2014). La France est particulièrement touchée, du fait de ses territoires outre-mer et de sa situation de « hub » en Europe. L’affaire illustre l’intérêt de l’OCLAESP, qui bénéficie depuis la loi du 3 juin 2016 de moyens d’investigation comparables à ceux utilisés pour agir contre les réseaux de trafic de stupéfiants, ou les réseaux terroristes. La Fondation 30 Millions d’Amis, engagée dans la lutte contre le trafic d’animaux, salue ce coup de filet.