À l'école, "les punitions corporelles sont légion", note la presse japonaise. 2:49
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Bernard Delattre (à Tokyo), édité par Gauthier Delomez , modifié à
La presse japonaise s'intéresse au traitement des enfants de moins de 2 ans dans les crèches et dressent un constat saisissant : beaucoup sont maltraités, voire menacés par des puéricultrices. Certains médias racontent que "les punitions corporelles sont légion à l'école", et qu'un tiers des parents reconnaissent avoir déjà frappé leur enfant.

C'est un focus inquiétant que dressent les médias japonais. Ces derniers braquent leurs projecteurs sur des enfants de moins de deux ans victimes de stress post-traumatique, après avoir été martyrisés à la crèche. Les quotidiens nippons racontent que certains sont giflés, insultés, déculottés devant tout le monde, frappés, secoués violemment, et même menacés. Des puéricultrices ont notamment brandi des ciseaux ou des cutters devant leurs visages.

"Ignoble" et "insupportable" selon la presse

Un constat qui ne manque pas de faire réagir la presse du pays. De telles méthodes éducatives, c'est "ignoble" et "insupportable", écrivent à la fois le Sankeï, le Tokyo Shimbun et le Yomiuri. Face à ce phénomène, des inspecteurs du travail ont été dépêchés en urgence dans toutes les crèches du pays. "Ils vont avoir du travail", note le Mainichi, qui souligne qu'"on y dénombre près de 350 cas de maltraitance par an".

Ce dernier ajoute que "les punitions corporelles sont aussi légion à l'école". C'est aussi le cas à la maison : dans les sondages, un tiers des parents reconnaissent avoir déjà frappé leurs enfants. Un chiffre qui amène le tabloïd Gendaï à formuler une conclusion : "Au Japon, le pays soi-disant de l'infinie courtoisie et de la délicatesse, les droits de l'enfant sont bafoués quotidiennement".