Découvrez les magnifiques clichés animaliers de Vincent Munier au musée de la photographie de Nice

Jusqu’au 15 janvier, le musée de la photographie de Nice présente Les Trois Pôles, une impressionnante sélection de clichés de ce photographe animalier renommé.

Jimmy Boursicot jboursicot@nicematin.fr Publié le 09/12/2022 à 15:30, mis à jour le 09/12/2022 à 15:30
Photo Vincent Munier

Il avait douze ans, en 1988, quand il a pris pour la première fois un animal en photo, un chevreuil. Depuis, au contact d’un père écologiste convaincu, Vincent Munier a fortifié ce lien avec la nature. Sans jamais s’y croire le maître, en entrant dans la forêt "sur la pointe des pieds". Jeune adulte, le Vosgien ira observer la migration des grues cendrées en Scandinavie, après avoir mis à profit des voyages dans les pays de l’Est pour croiser des ours, des lynx, des loups.

Il ne faudra pas attendre longtemps pour que son talent saute aux yeux de la planète. Trois années d’affilée, entre 1999 et 2001, le prestigieux prix BBC Wildlife Photographer of the Year lui sera décerné.

Humilité en bandoulière

Publié à de nombreuses reprises par les plus grandes revues, dont National Geographic, Vincent Munier a arpenté les zones les plus rudes du globe, souvent en solitaire et en autonomie. Quand il évoque ses expéditions en Arctique, entre la Scandinavie et les îles les plus septentrionales du Nunavut, au Canada, ou bien son séjour en Terre Adélie, sur la base française Dumont d’Urville installée en Antarctique, le photographe place l’humilité au premier plan. Tout comme son désir de "connaître la nature dans ses plus fortes expressions".

"Elle invite à observer, à ressentir, à s’émouvoir... Aux oubliettes l’envie de conquérir, de maîtriser ou de tirer profit", estime le natif d’épinal. "Je ne viens pas en fanfaron, pressé d’ajouter une performance extrême à un quelconque palmarès. [...] Je viens en admirateur, en contemplatif. Je viens goûter au sentiment profond, serein, d’une infinie liberté", ajoute-t-il.

Des intentions que l’on retrouve dans la cinquantaine de photos montrée dans cette exposition, où le style de Munier, influencé par le minimalisme et les estampes japonaises, procure une réelle émotion au visiteur.

Le Tibet, son troisième pôle

Ces dix dernières années, Vincent Munier s’est rendu à plusieurs reprises dans la province du Qinghai, au Tibet. De hauts plateaux qu’il considère comme "le troisième pôle". Dans ces zones sauvages, à arpenter de manière furtive, dans des conditions extrêmes, le Français espérait trouver la sublime et mystérieuse panthère des neiges . En chemin, il a croisé d’autres animaux fantastiques. Le renard du Tibet, le chat de Pallas, des troupeaux de yacks sauvages et d’ânes kiangs… Certains s’affichent plein cadre, dévoilant des attitudes impressionnantes, d’autres s’inscrivent dans un environnement plus vastes, recouverts par la neige, tapis dans la brume ou "fondus" dans la roche et ses multiples nuances.

La Panthère des neiges en vedette

La star de l’exposition niçoise, c’est sans doute ce fauve insaisissable que Vincent Munier a pu immortaliser une première fois en 2016. Deux ans plus tard, l’animal sera au cœur d’un livre, Tibet, minéral animal, conçu avec l’écrivain voyageur Sylvain Tesson. Le documentaire baptisé La Panthère des neiges, coréalisé par Munier et Marie Amiguet, obtiendra le César 2022 du meilleur film documentaire (à voir deux fois par jour au musée de la photo de Nice, à 10h30 et 16h). Tesson, lui, avait décroché le prix Renaudot avec son récit, intitulé de la même manière, en 2019.

Vincent Munier à la rencontre du public

Jeudi 15 décembre, à partir de 18h30, le photographe animalier sera présent au Musée de la photographie de Nice, afin d’échanger avec les visiteurs. La rencontre sera accessible sans inscription préalable.

Jusqu’au 15 janvier au Musée de la photographie Charles-Nègre. 1, place Pierre Gautier, à Nice. Ouvert tous les jours sauf le lundi (fermé les 25 décembre et 1er janvier), de 10 heures à 18 heures. Tarifs: 5 euros. Entrée gratuite pour les moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, habitants de la Métropole... Rens. 04.97.13.42.20. et museephotographie.nice.fr

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